Mais d'autres analystes ont aussi souligné à quel point il est difficile de fixer le niveau de prix d'une entreprise qui comme Facebook suscite un énorme intérêt auprès du grand public.
"La chute du titre est rapide, mais prévoir les mouvements (d'un titre) à court terme, c'est vraiment difficile", fait valoir Rick Summer, au cabinet d'analyste Morningstar.
"Ce que cela montre vraiment, c'est à quel point il est difficile de fixer le prix d'une entrée en Bourse", dit aussi Lou Kerner, fondateur du Social Internet Fund.
"Morgan Stanley et Goldman Sachs voulaient sûrement fixer le prix qu'il fallait pour obtenir un saut de 5 à 10% au premier jour", note-t-il, "mais c'est vraiment difficile de comprendre véritablement la vraie demande des investisseurs pour un titre, parce que les investisseurs ne disent pas aux banques le nombre exact d'actions qu'ils veulent".
Et, selon M. Kerner, les difficultés techniques du marché électronique Nasdaq pour gérer le volume d'ordres au premier jour, vendredi, n'ont fait qu'ajouter aux difficultés inhérentes à ces opérations, tout comme la décision du constructeur General Motors, annoncée le 15 mai, de ne plus faire de publicité sur Facebook.
Pour autant, M. Kerner reste optimiste sur le "potentiel" de Facebook: "si on regarde un horizon de 6 ou 12 mois, les échanges d'aujourd'hui ne seront plus que du bruit de fond".
M. Summer, qui avait jugé que le prix réel des actions était de 32 dollars, est plus prudent: "nous pensons que l'entreprise a des difficultés à court terme. Le ralentissement du chiffre d'affaire et les pressions sur les marges d'exploitation pourraient encore pousser le cours à la baisse", prévient-il.
Lire notre Dossier sur l'entrée en Bourse de Facebook