Bourse: Toronto et Wall Street reculent avec la Grèce

Publié le 19/06/2015 à 10:33, mis à jour le 19/06/2015 à 16:59

Bourse: Toronto et Wall Street reculent avec la Grèce

Publié le 19/06/2015 à 10:33, mis à jour le 19/06/2015 à 16:59

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a terminé la séance de vendredi sur un petit recul, se laissant visiblement gagner par les inquiétudes entourant le dossier de la dette grecque.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a baissé de 117,52 points, ou 0,8%, à 14 653,12 points.

À New York, l'indice S&P 500 a cédé 11,48 points, ou 0,54%, à 2 109,76 points.

Le Dow Jones a perdu 101,56 points, ou 0,56%, à 18 014,28 points.

Le Nasdaq a reculé de 15,95 points, ou 0,31%, à 5 117 points.

Le baril de pétrole WTI laisse tomber 1,75% à 59,39$US à New York.

Tout le monde pense à la Grèce

«Il y a un petit recul» après le nouveau record atteint jeudi sur le Nasdaq, a commenté Charlie Bilello, chez Pension Partners.

«De toute évidence, tout le monde pense à la Grèce, il se pourrait qu'on se positionne avant la volatilité potentielle qu'il pourrait y avoir lundi, pourquoi prendre des risques avant le week-end?», notait-il.

Pour Dan Greenhaus, chez BTIG, «les investisseurs sont conditionnés pour ignorer les détails et se concentrer sur l'issue» des discussions entre la Grèce et ses créanciers et ne peuvent qu'imaginer qu'une solution sera trouvée.

D'ailleurs, les grandes Bourses européennes, qui ont fini la semaine dans le vert, semblaient partager cet optimisme. 

Mais M. Bilello était plus prudent: «le marché a été très complaisant avec ce qui se passe en Grèce, disant qu'il s'agit d'un non-événement, mais (...) je ne crois pas qu'il soit préparé» à un échec des discussions, ou du moins à «la volatilité s'il se passe quelque chose de négatif, pas tant avec la Grèce qu'avec une peur de contagion si la Grèce est en défaut de paiement ou quitte l'euro». 

«C'est comme le garçon qui a crié au loup, les investisseurs n'y croient plus», s'est-il inquiété. 

Hormis la Grèce, ce vendredi quasi-estival avait pour seule autre actualité économique à digérer un discours du président de la Réserve fédérale de San Francisco, John Williams, qui a assuré qu'il comptait toujours sur une première hausse des taux d'intérêt, au plus bas depuis la fin 2008, dès cette année.

Mercredi, et plus encore jeudi, les marchés des actions américains avaient monté à la suite de la prudence exprimée par la Fed à la suite de la réunion de son Comité de politique monétaire, puis après un indice des prix à la consommation montrant une inflation à peu près nulle. 

Sur ce front, M. Williams prévoit que l'inflation atteindra le niveau de 2% espéré par la Fed à la fin de l'année prochaine. 

Depuis plusieurs mois, les investisseurs ont salué toute indication montrant que la hausse des taux que souhaite réaliser la Fed sera soit modérée soit retardée, craignant que l'argent plus cher puisse pénaliser les investissements et les exportations. 

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons à dix ans reculait à 2,263% contre 2,337% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 3,052% contre 3,126% la veille.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.