Richard Roy : « Je n’ai pas reçu de mandat pour vendre Uni-Sélect ».

Publié le 17/04/2013 à 14:39, mis à jour le 17/04/2013 à 16:07

Richard Roy : « Je n’ai pas reçu de mandat pour vendre Uni-Sélect ».

Publié le 17/04/2013 à 14:39, mis à jour le 17/04/2013 à 16:07

Par Dominique Beauchamp

Le président et chef de la direction du distributeur de pièces automobiles de rechange Uni-Sélect est catégorique « le conseil d’administration ne m’a aucunement donné le mandat de vendre Uni-Sélect ».

Il réagit ainsi à l’opinion de Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, diffusée mercredi matin, à l’effet que la société de Boucherville aurait de meilleures chances d’enrichir ses actionnaires si elle vendait la société en entier, au lieu de sa seule division américaine de distribution de pièces.

M. Roy a répondu à nos questions :

Qu’est ce qui a finalement déclenché l’examen stratégique de la division américaine de pièces et l’embauche d’un courtier ?

« Nous sommes très insatisfaits de la performance de cette division. Il est clair que nos actionnaires ont la même insatisfaction et font preuve d’impatience. On a plusieurs initiatives pour réduire nos coûts et améliorer notre rentabilité, mais il faut aller plus loin. Après 70 acquisitions en dix ans aux États-Unis, il est normal de prendre du recul et de réexaminer notre modèle d’affaires et la configuration de notre organisation aux États-Unis ».

 Quels scénarios sont sur la table ?

« Il y a une foule de possibilités. Nous pourrions mettre en vente certaines unités ou encore conclure des alliances ou des partenariats. Il est beaucoup trop tôt pour spéculer. Je ne veux pas qu’on mette l’accent sur une vente ».

 Empruntez-vous le modèle de Héroux-Devtek qui a vendu une division, s’est recentrée sur ses trains d’atterrissage, pour ensuite verser un dividende spécial, avec le produit de la vente ? Après tout, la division sous examen vous fournit 45 % ou 800 M$ de vos revenus.

« Ce cas récent n’est pas un modèle. La vente de la totalité de la distribution des pièces d’autos aux États-Unis n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres. Le rôle du conseil est de considérer toutes les avenues pour créer de la valeur pour les actionnaires, et ce, avec une perspective à long terme ».

Que pensez-vous de l’argument de M. Poirier concernant l’échec de la vente de trois autres distributeurs américains en 2012 comme signal d’un manque d’intérêt de la part d’acquéreurs ?

« Je ne comprend pas l’argument. Il est illogique de dire qu’il vaut mieux vendre toute l’entreprise, pour créer plus de valeur, en même temps qu’on affirme que les acquéreurs potentiels se font rares ».

 

 

 

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