Deux vedettes boursières, deux modèles technos


Édition du 14 Juin 2014

Deux vedettes boursières, deux modèles technos


Édition du 14 Juin 2014

Des départs qui inquiètent

Si les conditions de marché sont favorables à Avigilon, il en va autrement à l'intérieur de l'entreprise. Le 6 mai, la direction a confirmé le départ pour des raisons de santé du chef des finances Bradley Bardua, après seulement 30 mois de service. L'annonce est venue porter ombrage à ses solides résultats, incitant les investisseurs à larguer leurs actions. Le titre s'est effondré de 16,5 % le 7 mai, et de 26 % lors de la seule semaine terminée le 9 mai.

Il s'agit en effet du quatrième dirigeant à quitter le navire en six mois. Même la nomination intérimaire de l'un des actionnaires fondateurs, Wan Jung, actif depuis 2004 au sein de l'entreprise, n'a pas réussi à rassurer les investisseurs.

« Tous les titres technologiques qui se négocient à de hauts multiples en ont pris pour leur rhume récemment », nuance Mario Zaccardelli, gestionnaire chez Lombard Odier Gestion, pour expliquer la réaction violente des investisseurs.

Michael Urlocker, de GMP Valeurs mobilières, juge aussi la réaction des investisseurs excessive. « Ça contraste avec les forts résultats annoncés et avec nos observations de l'industrie, qui suggèrent une poursuite de la forte croissance de l'entreprise », dit-il.

D'ailleurs, plusieurs hauts dirigeants ont profité de la chute récente du titre pour acheter des actions supplémentaires. Le président Alexander Fernandes, le nouveau chef des finances Wan Jung et le viceprésident exécutif Danny Kam ont tous trois acheté des dizaines de milliers d'actions chacun en mai, à des prix variant de 19,25$ à 21,80$.

Malgré la chute de 39 % du titre depuis son sommet historique de 34,50$ le 23 janvier, les analystes demeurent optimistes face aux perspectives de l'entreprise de Vancouver. La Financière Banque Nationale continue de prévoir pour le titre une performance supérieure à celle de la Bourse canadienne et fixe son cours cible à 40$, soit 30 fois les bénéfices prévus en 2015.

De son côté, Michael Urlocker recommande chaudement l'achat du titre qu'il voit rebondir de 81,6 % à 37,50$, d'ici un an.

Steve Arthur et Anthony Jin, analystes chez RBC Marchés des Capitaux, sont moins enthousiastes. Ils abaissent leur cours cible de 32$ à 29$, parce que la forte croissance d'Avigilon taxe les ressources de l'entreprise. Entre autres, des centaines d'emplois sont à pourvoir au sein de l'entreprise, dont plusieurs à des positions clés en finance, ressources humaines et marketing. Au premier trimestre seulement, le nombre d'employés a bondi de 22 %, à 556.

MM. Arthur et Lin estiment que les inquiétudes soulevées par le départ de M. Bardua risquent de freiner la progression du titre et son évaluation en Bourse. Bien qu'elle dispose d'un avantage technologique, Avigilon n'est pas seule dans une industrie mondiale concurrentielle.

Il est possible qu'une autre technologie dépasse celle de l'entreprise de Vancouver d'ici quelques années. Les grands acteurs des télécommunications pourraient aussi offrir leur propre service de surveillance, comme le fait le câblodistributeur américain Comcast par son service de sécurité Xfinity.

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