Bourse: Toronto modeste, Wall Street exubérante

Publié le 12/01/2018 à 09:56, mis à jour le 12/01/2018 à 16:59

Bourse: Toronto modeste, Wall Street exubérante

Publié le 12/01/2018 à 09:56, mis à jour le 12/01/2018 à 16:59

(Getty)

La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse, vendredi, les gains des titres liés au bois d'oeuvre ayant été contrebalancé par ceux des producteurs de marijuana.

Wall Street a grimpé à de nouveaux records vendredi, emportée comme depuis le début de l'année par l'optimisme des investisseurs sur l'économie américaine et la saison des résultats des entreprises, entamée cette semaine.

État de la situation (clôture)

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 21,24 points et a terminé la séance avec 16 308,18 points.

À New York, les trois principaux indices boursiers ont clôturé à de nouveaux records pour une deuxième séance de suite. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a bondi de 228,46 points à 25 803,19 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 18,68 points à 2786,24 points. L'indice composé du Nasdaq a gagné 49,28 points à 7261,06 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,97 cents US, en hausse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 50 cents US à 64,30 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 12,40 $ US à 1334,90 $ US l'once. Le prix du cuivre a laissé environ 1,5 cent US à 3,22 $ US la livre.

Contexte

Sur la semaine, marquée par un accès de faiblesse mercredi, le Dow Jones s'est apprécié de 2%, le Nasdaq de 1,7% et le S&P 500 de 1,6%.

«Cela ne sert à rien de crier au loup» face à l'envolée implacable des indices qui enfilent les records depuis le début de l'année, a commenté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. «Quand on a une économie qui accélère, des entreprises dont la rentabilité s'améliore, c'est normal.»

Wall Street est entrée cette semaine dans le coeur de la saison des résultats, avec notamment vendredi les chiffres de grands établissements financiers.

«Les analystes n'ont pas encore intégré dans leurs prévisions les effets de la réforme fiscale (...) et le marché des actions est simplement en train de prendre de l'avance sur eux», a estimé le conseiller en placement financier Hugh Johnson pour qui la croissance de l'économie américaine en 2018 pourrait atteindre grâce à cette nouvelle loi 3,5%.

De l'argent gagné, les entreprises "peuvent soit récompenser les salariés, soit les actionnaires via le versement de dividendes ou des rachats d'actions, ce qu'elles ont déjà commencé à faire", a noté M. Johnson.

La question est de savoir si elles vont aussi "investir dans de nouveaux équipements, acheter de nouvelles entreprises ou accroitre leurs activités" afin de nourrir leur croissance à long terme, a souligné le spécialiste.

JPMorgan Chase (+1,65%), la première banque américaine en termes d'actifs, a ainsi assuré à l'occasion de la publication de ses résultats vendredi que cette loi allait lui permettre d'accroître ses investissements.

Parmi les autres valeurs du jour, Facebook a été secoué (-4,47%) par l'annonce d'une importante refonte des contenus du réseau, où la priorité sera donnée aux publications partagées.

Titres en action

Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, fait le point sur les titres de consommation essentielle et de consommation discrétionnaire dans la foulée de la grande réforme fiscale américaine. Il souligne que les titres de consommation discrétionnaire ont affiché une performance supérieure au S&P/TSX pour une cinquième année au cours des six dernières en 2017. Il s’attend à ce que la réduction des impôts bénéficie le plus à Saputo(SAP, 42,28$). En revanche, celle-ci devrait composer avec les changements qui découleront des renégociations de l’ALÉNA. Son titre de prédilection pour 2018 est Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 65,79$). L’exploitant de dépanneurs devrait bénéficier indirectement de la réforme fiscale–les consommateurs auront plus d’argent à dépenser–, en plus de profiter d’éventuels projets d’infrastructures. L’analyste souligne que les marges d’essence sont demeurées élevées au cours du trimestre et qu’elle vient d’obtenir le feu vert pour l’acquisition des 522 dépanneurs Holiday Stationstores. Il juge le titre attrayant à 16,9 fois le bénéfice par action prévu pour l’exercice 2019. Parmi les risques, il note que l’appréciation du dollar canadien peut réduire les bénéfices puisque Couche-Tard présente ses résultats en dollars américains.

Ben Cherniavsky, de Raymond James, hausse sa recommandation pour le titre de WestJet (WJA, 24,66$), la faisant passer de neutre à surperformance. L’analyste note que le titre du deuxième transporteur aérien du pays se négocie à un cours 10% inférieur au moment où il a abaissé sa recommandation à neutre le 20 avril 2015. Bien qu’il demeure conscient que des risques subsistent, l'analyste croit que le titre peut regagner une partie de l’altitude perdue, les risques tel l’ajout accéléré de capacité dans l’industrie ou encore celui associé à une stratégie d’affaires plus complexe, étant déjà reflétés dans la valeur du titre. Il relève par ailleurs son cours cible, le faisant passer de 28$ à 31$.

Martin Landry, de Valeurs mobilières GMP, bonifie sa cible pour le titre de Marchés Goodfood (FOOD, 2,73$) après que le spécialiste montréalais des repas prêts-à-cuisiner eut dévoilé des résultats du premier trimestre qui ont dans l’ensemble répondu à ses attentes. Les revenus nets ont augmenté de 50% par rapport au précédent trimestre et la marge bénéficiaire a augmenté de 500 points de base pour s’établir à 18,3%, note l’analyste. Il ajoute que la société a réussi sans heurts sa transition vers une nouvelle usine, ce qui apaise une crainte qu’avaient les investisseurs. L’analyste maintient sa recommandation d’achat spéculatif, mais hausse sa cible de 0,25$, pour la fixer à 3,25$.

Au sud de la frontière, la banque JP Morgan Chase (JPM, 109,50$), a dévoilé un bénéfice de 1,76$US par action à son quatrième trimestre, mieux que celui de 1,69$US visé par les analystes. Le titre a gagné 27% au cours de la dernière année.

Le bénéfice de la banque Wells Fargo s'est apprécié de 17 pour cent au quatrième trimestre. La banque a affiché vendredi un profit de 6,15 milliards $ US ou 1,16 $ US par action, comparativement à 5,27 milliards $ US ou 96 cents US par action au même moment l'an dernier. La réforme fiscale du président Donald Trump a permis à la Wells Fargo d'encaisser un gain comptable unique de 3,35 milliards $ US pendant le trimestre.

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