Actions américaines : le moment de miser petit ?


Édition du 15 Août 2015

Actions américaines : le moment de miser petit ?


Édition du 15 Août 2015

Par Stéphane Rolland
Le transporteur aérien au rabais

Unique dans le marché américain, le transporteur aérien au rabais Spirit Airlines (Nasdaq, SAVE, 59,08 $ US) est sur la bonne voie pour accroître ses parts de marchés, estime Phil Taller, de Placements Mackenzie.

Le concept de Spirit Airlines est d'offrir des vols à moindre prix que les autres transporteurs en réduisant les services - et le confort - au minimum. À l'exception de quelques vols vers le Mexique ou les Caraïbes, la majorité des vols se font à l'intérieur des États-Unis.

Ce concept est bien établi en Europe avec des acteurs tels que Ryanair et EasyJet. Pour l'instant, Spirit Airlines fait figure d'exception dans l'espace aérien américain et ne représente que 2 à 3 % des parts de marché, explique M. Taller. «Ça donne des occasions pour augmenter les parts de marchés, notamment en attirant des voyageurs qui n'auraient pas pris l'avion auparavant.»

Grâce à ses coûts d'exploitation bas, Spirit Airlines est en mesure de se protéger de la concurrence. Les grandes compagnies aériennes n'ont pas la marge de manoeuvre pour rejoindre ses prix.

Même si les marchés ont tendance à être pessimistes en ce qui a trait aux compagnies aériennes, le consensus des analystes est tout de même favorable à Spirit Airlines. Parmi les 16 analystes qui suivent le titre, ils sont 11 à recommander de l'acheter, et quatre à émettre une recommandation «conserver». Un seul émet une recommandation «vendre». Le cours cible moyen est à 77,93 $ US.

Le chasseur de dettes

Les malheurs des uns offrent les occasions d'enrichissement des autres. Les perturbations économiques mondiales multiplient les cibles pour l'équipe d'Oaktree Capital Group (NY, OAK, 53,34 $ US), croit Ed Lugo, gestionnaire de portefeuille chez Franklin Equity Group à New York.

La firme de Los Angeles se spécialise dans les titres de dette d'émetteurs en difficulté. «Lorsque la valeur des obligations d'un secteur s'effondre, le rendement de leur distribution monte en flèche pour les nouveaux acheteurs, explique M. Lugo. Oaktree lève alors des capitaux privés pour tirer profit de ces occasions en créant un fonds.»

«La Grèce s'est effondrée, le secteur minier s'est effondré, le pétrole s'est effondré, la Bourse de Shanghaï s'est effondrée, énumère M. Lugo. Lorsque des situations comme celles-ci surviennent, cela ouvre la porte à un nouveau fonds qui générera d'autres frais de gestion - autrement dit, plus de revenus. Nous croyons donc qu'il s'agit d'un bon contexte pour acheter une société comme Oaktree.»

M. Lugo ne s'inquiète pas de voir la firme se tromper dans l'un de ses choix d'investissement. «Elle investit peu de son argent, explique-t-il. Ce sont les clients qui mettent leur argent à risque. Si l'un des fonds affiche un mauvais rendement, leurs frais de gestion diminueront, mais ils ne perdront pas nécessairement de l'argent.»

Les analystes sont partagés. Sur 10, ils sont six à émettre une recommandation d'achat et quatre à en émettre une «conserver».

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