Avigilon (AVO, 11,73$): le départ de sept dirigeants inquiète, mais le fournisseur de caméras de surveillance pourrait devenir une proie
Depuis 20 mois, Avigilon a perdu sept hauts dirigeants, faisant craindre une crise interne qui risque de perturber la croissance rapide de la société. Le dernier départ est celui du chef de l’exploitation Brian Schmode.
Résultat : l’évaluation de l’ex-coqueluche des amateurs de croissance du secteur canadien de la technologie s’est sévèrement comprimée. Après une dégringolade de 54% depuis mars à un nouveau bas de 11,73$, son action se négocie à un multiple de seulement 12 fois le bénéfice prévu en 2016.
Pour l’instant, deux analystes ne croient pas que sa croissance élevée soit compromise par le remue-ménage des dirigeants. La société double ca capacité avec l’implantation d’une deuxième usine au Texas, qui deviendra pleinement opérationnelle à la fin de 2015, indique Steven Li, de Raymond James.
Cet investissement majeur déprimé les bénéfices de 2015, mais le titre devrait reprendre du mieux lorsque les investisseurs se projetteront en 2016, prévoit M. Li. L'analyste réduit son cours-cible de 24 à 19$.
La chute de l’action d’Avigilon pourrait toutefois en faire une proie potentielle pour des acquéreurs stratégiques tels que des fabricants chinois de caméras de surveillance, croit Daniel Chan, de Banque Scotia. Dans une transaction, Avigilon vaudrait de 20 à 30$, dit-il.
Quelque 7% des actions sont vendues à découvert, ce qui indique que les investisseurs sont nombreux à miser sur une baisse du titre.
Pour l'instant, M. Chan maintient son cours-cible de 22$, qui prévoit que le titre redoublera.
La société de Vancouver est encore dirigée par son fondateur Alexander Fernandes. La société est entrée en Bourse à un cours de 4,50$ en 2011 et a rapidement grimpé jusqu’à un sommet de 34$, en janvier 2014.