Les agences de notation croient de moins en moins aux possibilités de redressement des anciens fleurons japonais de la techno. Photo: Bloomberg
Les géants japonais Sony et Panasonic ont été relégués jeudi en catégorie spéculative par l'agence de notation Fitch, qui a sanctionné ces fabricants d'électronique jadis tout-puissants mais aujourd'hui en difficulté financière.
Fitch a abaissé la note de la dette à long terme de Panasonic à "BB" et celle de Sony à "BB-", leur attribuant respectivement les 12e et 13e notes de son échelle de 22 crans. L'agence a maintenu la «perspective négative» de ces estimations, ce qui signifie qu'elle pourrait de nouveau les dégrader à moyen terme.
Elle est la première des trois grandes agences de notation à punir aussi gravement ces deux poids lourds de l'électronique, symboles dans les années 80 de la puissance industrielle japonaise, capables de s'offrir à l'époque les studios de cinéma Columbia (Sony) et Universal (Panasonic) à coup de milliards de dollars.
Les deux autres grandes agences, Moody's et Standard & Poor's, ont aussi récemment abaissé les notes de chacun d'entre eux, mais les ont maintenues jusqu'à présent - de peu - en catégorie «investissement».
Fitch a souligné que Panasonic comme Sony peinaient à rester compétitifs sur leurs marchés centraux, comme celui des télévisions, et qu'ils subissaient une conjoncture économique difficile aggravée par la vigueur du yen, qui leur rend insupportable la concurrence des fabricants étrangers, notamment sud-coréens.
La montée du yen depuis cinq ans réduit la valeur des ventes des sociétés nippones à l'étranger, une fois converties en monnaie japonaise.
Pertes catastrophiques