Les sociétés ouvertes, tout comme les institutions et organismes, devraient se donner comme objectif d’en arriver à ce que leur conseil d’administration soit composé d’au moins 40% de femmes (ou d’hommes)
Pour atteindre cet objectif, les grandes sociétés devraient adopter une politique à l’effet de nommer une femme pour chaque deux nouveau postes disponibles à leur conseil. Une telle politique, selon le rythme de renouvellement du conseil, résultera en une augmentation significative du nombre de femmes sur ces conseils.
Le rapport annuel de l’entreprise devrait faire état de son adoption de la politique de nommer une femme sur deux nouvelles nominations au conseil pour hausser à 40% le nombre de femmes siégeant au conseil. Plus que la coercition par la loi, cette approche incitative mais exigeante nous semble dans le meilleur intérêt de toutes les parties et tout particulièrement celui des femmes compétentes.
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Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur.
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Yvan Allaire est président exécutif du conseil d'administration de l'Institut sur la gouvernance (IGOPP) et professeur émérite de stratégie à l’UQÀM. Il est membre de la Société royale du Canada ainsi que du Council on Global Business Issues du World Economic. Professeur de stratégie pendant plus de 25 ans, il est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la stratégie d’entreprises et la gouvernance des sociétés publiques et privées, dont les plus récents coécrit avec le professeur Mihaela Firsirotu : Capitalism of Owners (IGOPP, 2012), Plaidoyer pour un nouveau capitalisme (IGOPP, 2010), Black Markets and Business Blues (FI Press, 2009), à propos de la crise financière et de la réforme du capitalisme.