Le meilleur véhicule pour s'enrichir à long terme

Publié le 31/10/2014 à 13:52, mis à jour le 31/10/2014 à 21:08

Le meilleur véhicule pour s'enrichir à long terme

Publié le 31/10/2014 à 13:52, mis à jour le 31/10/2014 à 21:08

Photo: Shutterstock

BLOGUE. Les marchés boursiers atteignant de nouveaux sommets et le niveau de volatilité ayant augmenté sensiblement au cours des dernières semaines, plusieurs investisseurs se demandent s'il est trop tard pour investir en Bourse. Personnellement, je crois qu'il n'est pas trop tard... mais à certaines conditions.

Je continue de croire que le marché boursier demeure le meilleur véhicule pour s’enrichir à long terme. Après cinq années de hausse, plusieurs investisseurs croient probablement que le marché est maintenant surévalué. Or, ce n’est pas parce que le marché boursier fracasse des records qu’il est nécessairement cher. En effet, les profits des entreprises ont connu la même progression que le marché boursier au cours des cinq dernières années.

Cela dit, il serait à mon avis une erreur d’anticiper au cours des années à venir des rendements boursiers semblables à ceux enregistrés au cours des cinq dernières années. En effet, avec le recul, on peut aujourd’hui dire que les marchés étaient vraiment sous-évalués à un ratio de près de 11 fois les profits il y a cinq ans. Le marché boursier a donc profité d’un double effet très puissant depuis 2009 : une hausse marquée des profits des entreprises combinée à une hausse sensible du ratio cours-bénéfices. On se retrouve aujourd’hui avec des ratios d’évaluation qui avoisinent les normes historiques. J’estime que les rendements futurs s’approcheront donc davantage de la progression des profits des entreprises.

En somme, je crois que l’on peut s’attendre à des rendements moins élevés que la moyenne historique de près de 10 %, mais sensiblement plus élevés que le taux d’inflation ou que les taux de rendements offerts par les obligations à long terme.

Se démarquer dans un tel environnement

Dans un tel contexte, je crois qu’il est possible pour un investisseur de se démarquer et d’obtenir des rendements plus attrayants que ceux des indices boursiers grâce à une bonne sélection de titres.

En premier lieu, à long terme, certains secteurs sont nettement plus créateurs de richesse que d’autres. Par exemple, le secteur des biens de consommation de base a historiquement offert des rendements plus élevés que celui de la technologie avec moins de risques. 

En deuxième lieu, nous croyons que certaines entreprises de grande qualité devraient continuer de se démarquer dans un contexte économique mondial de faible croissance. Nous favorisons les entreprises qui dégagent des rendements du capital largement supérieurs à la moyenne. Nous visons également celles dont le modèle d’affaires et les avantages concurrentiels sont soutenables à long terme. Enfin, nous privilégions les entreprises dont les activités sont faciles à bien comprendre.

En troisième lieu, comme on a pu le constater au cours des dernières semaines, les marchés boursiers peuvent être volatils. Une telle volatilité est l’amie des investisseurs à long terme car elle leur permet souvent d’acheter des titres de qualité à des prix attrayants. Un exemple : le titre de Visa, une société que nous jugeons de grande qualité, est descendu de 230 $ à près de 200 $ dans le cadre de la correction récente. Pour obtenir des rendements attrayants à long terme, il ne suffit pas d’acheter de belles sociétés; il importe aussi de les acheter à des prix attrayants.

Enfin, pour obtenir des rendements supérieurs, j’ajouterais qu’il importe d’éviter les écueils. Attention aux entreprises trop endettées, à celles qui évoluent dans des secteurs très changeants ou très cycliques, aux titres à la mode ou dont le modèle d’affaires est très complexe.

Voilà quelques-uns des sujets, illustrés de nombreux exemples, qui seront traités lors de nos prochaines conférences qui seront présentées dans 7 villes du Québec en novembre.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100.

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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