Pourquoi votre équipe n'est-elle pas heureuse?

Publié le 21/07/2014 à 06:09

Pourquoi votre équipe n'est-elle pas heureuse?

Publié le 21/07/2014 à 06:09

Autrement dit, les sempiternels dysfonctionnements propres à une ville ou à un de ses quartiers font en sorte que les résidents ressentent de moins en moins de plaisir à vivre là. Ce qui amène à l'interrogation suivante : «Mais pourquoi, diable, restent-ils là?»

MM. Glaeser, Gottlieb et Ziv ont creusé leurs données, et trouvé la réponse, évidente : parce qu'ils n'ont plus le choix. Prenons le cas des nouveaux résidents… Ils arrivent, puis découvrent peu à peu les "vices cachés" de leur nouveau quartier, voire de leur nouvelle ville. Des vices suffisants pour leur gâcher la vie. Ils découvrent également, petit à petit, que l'économie de leur nouvelle ville ou de leur nouveau quartier n'est pas si florissante que ça, qu'elle est même sur une pente glissante. Ce qui achève de leur saper le moral. Le hic? C'est que leur pouvoir économique va, lui aussi, de moins en moins bien, si bien qu'il leur devient impossible d'aller ailleurs, là où le soleil est plus radieux. Bref, ils sont aspirés dans un cercle vicieux, dans lequel sont également emportés les résidents de longue date.

Ce n'est pas tout. Les trois chercheurs ont mis au jour un autre élément déterminant. Si les gens restent dans un endroit déplaisant et n'en bougent pas avant qu'il ne soit trop tard pour le faire, c'est parce qu'ils tombent dans un piège sournois. Lequel? C'est fort simple : ils pensent alors faire… une bonne opération financière!

Une petite explication s'impose… Dans les années 1940, il y avait déjà aux États-Unis des gens malheureux en ville et il y avait aussi des villes sur le déclin d'un point de vue économique, comme l'on constaté les trois chercheurs. Et les gens y demeuraient malgré tout pour une raison principale : résider là leur permettait de toucher un plus gros salaire. Dans les années 2000, la situation n'est pas tout à fait identique. Les gens restent à la même place pour une raison principale : non pas parce qu'ils touchent dès lors de plus gros salaires (au contraire, leur salaire va plutôt en diminuant), mais parce que les loyers y sont moindres qu'ailleurs. Et, séduits par cet "avantage financier", ils restent là, jusqu'au moment où il ne leur est plus possible d'aller ailleurs, et deviennent plus malheureux que jamais.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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