Pourquoi votre équipe n'est-elle pas heureuse?

Publié le 21/07/2014 à 06:09

Pourquoi votre équipe n'est-elle pas heureuse?

Publié le 21/07/2014 à 06:09

Ils ont commencé par dresser la liste des villes les plus malheureuses des États-Unis, à partir des sondages sur le bien-être menés sur une base régulière par l'organisme étatique Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS). Un palmarès pertinent puisque les disparités sont grandes : par exemple, seulement 36% des habitants de Gary (Indiana) se disent «réellement satisfaits» de vivre là, alors que la moyenne aux États-Unis est de 45,7%.

Puis, ils ont regardé s'il y avait une corrélation entre le peu de satisfaction de vivre dans une ville et l'éventuel déclin socioéconomique de celle-ci. Ce qui leur a permis de faire deux belles trouvailles :

> Social. Le peu de satisfaction de vivre dans une ville n'est pas corrélé à différents indicateurs classiques de la pénibilité de vivre en milieu urbain, comme le taux de criminalité, le climat et les inégalités sociales. Ce qui signifie que ce n'est pas, par exemple, parce qu'il y a davantage de crimes violents dans une ville que les gens vont automatiquement se sentir moins heureux d'y vivre.

> Économique. Le peu de satisfaction de vivre dans une ville est corrélé au déclin économique de celle-ci. Et ce, tant pour les nouveaux que pour les anciens résidents. Ce qui signifie que lorsqu'une ville ou un quartier de celle-ci subit un choc économique, c'est l'ensemble des résidents qui en ressentent un coup au moral. Et non l'inverse, comme on le croit trop souvent, à savoir que c'est parce que les gens seraient malheureux dans la vie que leur ville ou leur quartier se met à péricliter.

Les trois chercheurs ont tenu à en savoir davantage sur le processus qui mène les résidents d'une ville à perdre le moral. Cela les a amenés à découvrir ceci :

> Attributs négatifs durables. Ce qui sape vraiment le moral des résidents d'une ville, ce sont les attributs négatifs de celle-ci qui existent depuis belle lurette. Il s'agit là d'un point fondamental. Le vrai problème, c'est la faculté de ces attributs négatifs – quels qu'ils soient – de perdurer, c'est-à-dire de durer dans le temps en dépit de ce qui est fait, ici et là, pour les atténuer, voire les annihiler. C'est donc avant tout une problématique structurelle.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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