Peut-on prédire si votre nouveau boss est nul ou génial?

Publié le 23/11/2011 à 10:02, mis à jour le 25/11/2011 à 13:59

Peut-on prédire si votre nouveau boss est nul ou génial?

Publié le 23/11/2011 à 10:02, mis à jour le 25/11/2011 à 13:59

Ce n’est pas tout! MM. Bell, Brooks et Markham sont allés plus loin, en regardant s’il était possible de prévoir la performance à venir de l’entraîneur, et par suite de son équipe. Et ils sont arrivés à la conclusion que «oui», cela était tout à fait possible.

Pour cela, il suffit d’appliquer leur modèle de calcul à partir du moment où au moins 10 matchs ont déjà été joués. Un exemple lumineux : Arsène Wenger, l’entraîneur français d’Arsenal, affiche une performance de 95% supérieure à la moyenne des autres entraîneurs au bout de 10 matchs, et de 99% supérieure au bout de 15 matchs.

Par conséquent, il est bel et bien envisageable d’anticiper la performance d’un entraîneur! Oui, on peut dire, grâce à ce savant modèle de calcul, si un entraîneur est voué à l’échec. Et donc s’il convient de le virer au plus vite, avant même qu’il se soit planté.

Les trois chercheurs se sont ainsi amusés à refaire l’histoire, en prouvant, chiffres à l’appui, que trois entraîneurs auraient mérité d’être renvoyés sans attendre, soit Steve Wigley (Southampton, 2004/05), Mick McCarthy (Sunderland, 2005/06) et Aidy Boothroyd (Watford, 2006/07). Idem, ils indiquent quels entraîneurs ont été virés trop tôt, alors qu’ils étaient voués à connaître le succès : Glenn Roeder (Newcastle United, 2006/07), Chris Coleman (Fulham, 2006/07), Martin Jol (Tottenham Hotspur, 2007/08), Avram Grant (Chelsea, 2007/08) et Sven-Göran Eriksson (Manchester City, 2007/08).

Impressionnant, n’est-ce pas? Pour l’anecdote, ils précisent que leur modèle de calcul est parfaitement applicable à d’autres domaines. On pourrait se demander ce que ça donnerait si on faisait l’exercice sur la Ligue nationale de hockey, et en particulier, sur Jacques Martin, l’entraîneur-chef des Canadiens… Qu’en pensez-vous?

Quant à ceux qui se piquent de management et de leadership, l'interrogation est de savoir si l'on peut appliquer tout cela à l'univers de l'entreprise. Quand on a un nouveau boss, peut-on prédire s'il va mener l'équipe au succès ou droit à l'échec? Même chose quand c'est vous, le nouveau boss…

La réponse? Elle vous appartient. Libre à vous de concocter une liste de variables pertinentes, et d'appliquer le modèle de calcul des chercheurs britanniques. Ou de demander à un expert en statistique de le faire pour vous.

Cela étant, on peut retenir une chose de cette étude : le leader compte. Qu’il soit bon ou mauvais, il a une influence indéniable sur la performance de son équipe. Une influence «majeure et directe», pour le meilleur et pour le pire.

En passant, Winston Churchill aimait à dire : «Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme»…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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