Le bonheur est-il... à la maison? Photo : DR.
BLOGUE. Oh! Oh! Je devine d’ici des étincelles jaillir de vos yeux et des couteaux prêts à se planter dans mon dos… Aurais-je posé une question qui fâche? Fait vibrer une corde sensible? Abordé un sujet – encore aujourd’hui – tabou?
Découvrez mes précédents posts
Suivez-moi sur Facebook et sur Twitter
Si tel est le cas, alors… je m’en réjouis! Oui, ça me fait plaisir d’attaquer de front une préoccupation d’un grand nombre d’entre nous, d’autant plus que j’apporte des éléments intéressants, tirés d’une étude justement intitulée Who is happier : The housewife or working wife? Celle-ci est signée par Edsel Beja Jr., professeur d’économie de l’Ateneo de Manila, à Quezon (Philippines), laquelle est considérée comme l’une des meilleures universités d’Asie. Elle présente quelques surprises…
Ainsi, le nœud du problème concerne ce qu’on appelle dans nombre d’études le «bien-être subjectif» (BES), c’est-à-dire l’impression que nous avons d’être plus ou moins heureux. Le mot important ici est «impression». Par exemple, une femme qui vit dans une misère économique noire peut avoir l’impression d’être heureuse dans la vie (on peut imaginer qu’elle aime un homme formidable et qu’elle a des enfants qui la ravissent, si bien que ses difficultés financières passent au second plan à ses yeux), alors qu’une autre fortunée peut avoir la sensation de vivre un cauchemar quotidien (certes, elle peut s’offrir tout ce qu’elle veut comme robes et autres manteaux de fourrure, mais son mari est toujours absent et ses enfants la détestent). Du coup, la première aura un BES nettement plus élevé que la seconde.
Des études ont montré que le statut matrimonial a une incidence sur le BES d’une personne. Plus précisément, Lucas et Clark (2006) tout comme Stutzer et Frey (2006), ont mis en évidence le fait que l’impact est positif durant la première année qui suit le jour du mariage, mais par la suite, il ne cesse de diminuer petit à petit…
Idem, des chercheurs ont voulu savoir si la présence d’enfants dans la vie d’une personne avait un impact, ou non, sur le BES d’une personne. Résultat? Veenhoven (1994) a trouvé que ça n’avait guère d’impact, ni en mieux ni en moins bien. Disons plutôt qu’il y a du pour (les bons gros câlins, etc.) et du contre (les spectaculaires crises de colère, etc.).
Autre cas de figure : l’emploi. Une étude de Clark (1997) met au jour le fait que les femmes qui ont un emploi affichent un BES au travail plus élevé que les hommes qui ont un emploi. Ça signifie que les femmes, en général, tirent une plus grande satisfaction de leur travail que les hommes. Intéressant à savoir, vous ne trouvez pas?