Le truc ultrasimple de Guylaine Tremblay pour parler en public

Publié le 29/03/2016 à 06:25

Le truc ultrasimple de Guylaine Tremblay pour parler en public

Publié le 29/03/2016 à 06:25

Guylaine Tremblay sait comment rayonner de confiance en soi... Photo: DR

J’ai eu récemment le privilège de croiser le chemin de Guylaine Tremblay. Oui, la formidable actrice d’Unité 9, d’Annie et ses hommes et de La Petite vie. Et ce, à l’occasion de la conférence qu’elle a donné au Centre Bell dans le cadre de l’événement Apex 2016 : «Mesdames, messieurs, je suis tellement fière d’être ici devant vous! C’est que - tenez-vous bien - c’est la première fois que je fais le Centre Bell...», a-t-elle lancé d’emblée, tout sourire.

L’objet de sa présentation? L’art de parler en public, bien évidemment. Ce qui a été l’occasion pour elle de partager l’un de ses trucs pour paraître à l’aise devant les autres, même si l’on a des papillons qui virevoltent dans notre ventre. Un truc d’une simplicité géniale, que je vais m’empresser de vous communiquer à mon tour, tant je suis convaincu qu’il peut vous venir en aide la prochaine fois qu’il vous faudra parler devant votre équipe ou devant des clients.

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Ainsi, Guylaine Tremblay a commencé par rappeler deux évidences :

1. Bien se préparer. Car il n’y a rien de pire que d’improviser totalement, que de ne pas avoir réfléchi à l’avance aux idées que nous voulons véhiculer et aux meilleurs mots pour ce faire. Car il est primordial de «travailler son final», histoire de s’assurer de laisser une impression forte et durable aux autres. Car il est également crucial de «s’habiller cute», vu que «ça donne toujours confiance en soi».

2. Apaiser sa respiration. Au moment de prendre la parole, il faut avoir conscience qu’il va nous falloir parler pendant plusieurs minutes d’affilée. Et donc, qu’on n’y parviendra que si nous avons assez de souffle pour cela. D’où la nécessité de penser au rythme de sa respiration, de calmer celui-ci le plus possible, un peu comme lorsqu’on se lance dans une course à pieds ou dans une série de longueurs à la piscine.

Puis, elle a dévoilé son truc à elle. Une astuce issue, en vérité, des travaux de recherche d’Albert Mehrabian, professeur de psychologie à l’Université de Californie à Los Angeles (États-Unis), menés en 1967 : la règle du 7-38-55. Le principe est on ne peut plus simple, comme vous allez le voir…

Cette règle stipule que :

> 7% de la communication est verbale, et passe donc par les mots qu’on emploie;

> 38% de la communication est vocale, et passe donc par le son et les intonations de la voix;

> 55% de la communication est visuelle, et passe donc par le langage corporel et les expressions du visage.

«Autrement dit, 93% de la communication passe par le non-verbal. Si bien que nous commettons une lourde erreur lorsque nous décidons de tout miser sur les mots qu’on utilise, lorsque, par exemple, nous nous contentons de lire platement un texte, figé derrière un lutrin», a-t-elle dit, avant de s’amuser à montrer les deux cas de figure : celui d’une actrice qui reçoit un trophée en lisant un texte de remerciements d’un ennui mortel (comme cela arrive si souvent!) et celui d’une actrice qui reçoit le même trophée, mais cette fois-ci en lançant des remerciements vibrants d’émotions (comme cela arrive trop rarement!).

Et l’actrice de souligner : «Le corps ne ment jamais, contrairement aux mots. Il parle à notre insu, avant même qu’on ait ouvert la bouche. Il raconte comment on se sent, et personne ne s’y trompe. Alors, s’il-vous-plaît, pitié, arrêtez de vous présenter aux autres en réunion avec votre petite feuille de papier à la main et votre petite mine comme si vous alliez à l’abattoir!»

D’après Guylaine Tremblay, on ne peut pas changer du jour au lendemain : si l’on est stressé à l’idée de parler en public, on va continuer de l’être à la prochaine réunion. Cela étant, il y a moyen de s’améliorer très rapidement. Comment? Tout d’abord, en ayant conscience de la règle du 7-38-55 et en prenant la ferme décision d’agir en conséquence à l’avenir. Ensuite, en modifiant une chose la prochaine fois qu’on devra parler en public, à savoir de veiller à davantage jouer sur les intonations de notre voix. Ce qui peut se faire concrètement en soulignant dans son texte les mots à accentuer.

L’actrice a pris un exemple lumineux, où la phrase prend un sens totalement différent en fonction de là où l’on met l’accent :

> «JE n’ai jamais dit qu’il m’a brisé le coeur» - Moi, je ne l’ai pas dit, mais peut-être que quelqu’un d’autre l’a dit...

> «Je n’ai JAMAIS dit qu’il m’a brisé le coeur» - Il ne m’est pas arrivé une seule fois de le dire, mais ce n’est pas l’envie qui me manque...

> «Je n’ai jamais DIT qu’il m’a brisé le coeur» - Je ne l’ai pas dit, mais il n’empêche que je le pense très fort...

> «Je n’ai jamais dit qu’il M’A brisé le coeur» - Il a sûrement brisé des coeurs, mais pas le mien...

> «Je n’ai jamais dit qu’il m’a brisé le COEUR» - Malgré tout ce qu’il m’a fait, ça ne m’empêchera pas de tomber encore amoureuse...

Vous voyez? Soigner ses intonations, c’est fondamental. Et il est aisé d’y parvenir, à petits coups de Highlighter sur sa feuille de papier.

Pour finir, son dernier conseil : «Vous ne serez jamais meilleurs que lorsque vous serez vous-mêmes et 100% présents au moment de prendre la parole!»

Voilà. Vous disposez à présent d’une carte maîtresse pour briller plus que jamais en public. À vous de jouer!

En passant, l’artiste américaine Jennifer Lopez a confié au magazine Paris-Match : «C’est en ayant confiance en soi qu’on devient sexy».

 

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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