Le truc génial d'Ubisoft pour aider ses employés à s'épanouir

Publié le 04/05/2015 à 06:09

Le truc génial d'Ubisoft pour aider ses employés à s'épanouir

Publié le 04/05/2015 à 06:09

Ce n’est pas tout ! «Nous ne soupçonnions même pas l’impact que pourraient avoir les employés-mentors. C’est bon pour les employés en question, qui se révèlent à eux-mêmes en sortant de leur zone de confort : il n’est pas évident, a priori, pour un programmeur de faire preuve de leadership envers des jeunes de la relève. C’est bon aussi pour les participants au Concours : on a noté que la qualité des prototypes soumis au jury était, cette année, un cran au-dessus de ceux des éditions précédentes. C’est bon enfin pour Ubisoft : nous avons remis comme d’habitude 22 000 dollars aux gagnants sous forme de bourses d’études, mais nous avons surtout offert une demi-douzaine de contrats de travail à des participants qui ont été repérés par leurs mentors, ce que nous ne pouvions pas faire auparavant, car nous ne pouvions juger que le résultat final du travail d’une équipe», indique M. Orvoine.

Voilà. Le nouvel atout secret d’Ubisoft Montréal pour contribuer à l’épanouissement de ses employés réside dans sa version de l’employé-mentor. Il est classique de voir des hauts-dirigeants d’entreprise faire du mentorat, c’est-à-dire apporter leurs lumières à de plus jeunes qu’eux, des personnes en qui ils croient dur comme fer et qu’il leur fait plaisir de donner un coup de pouce. Par pure gentillesse. Mais il est moins fréquent de voir de ‘simples’ employés agir de la sorte. Et c’est ce qu’a mis au jour avec brio, me semble-t-il, la direction d’Ubisoft Montréal.

C’est que les employés sont une mine de savoirs, une mine trop souvent inexploitée. Pour mille et une mauvaises raisons. Une mine qui recèle de véritables diamants qui ne demandent qu’à étinceler de tous leurs feux, pourvu qu’on leur donne accès à l’air libre. De splendides diamants.

Reste donc à trouver le moyen de les trouver et de les extraire de la mine. Un moyen qu’est en train de mettre au point Ubisoft Montréal, à sa manière. Un moyen que tout employeur digne de ce nom gagnerait, à n’en pas douter, à trouver. Il suffit, pour le réaliser, de noter tout ce que cela a procuré à la firme montréalaise qui a signé des succès planétaires, à l’image de Watch Dogs et autres Assassin’s Creed.

Que retenir de tout cela ? Ceci, je pense :

> Qui entend favoriser l’épanouissement de ses employés se doit de les inciter à se transformer en employés-mentors. C’est-à-dire de les encourager à partager leurs savoirs et autres talents avec les autres, en particulier avec la relève. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela leur donnera une occasion en or de briller aux yeux d’autrui, et donc à leurs propres yeux. Et parce que cela leur permettra de nouer de nouveaux liens avec autrui, un point fondamental pour l’efficacité et le bonheur au travail. Comme le confirme Melchior Gorgié : «Chez Ubisoft, j’ai la chance d’avoir moi-même une poignée de mentors qui m’aident quand j’en ai besoin. Je sentais que c’était à mon tour de donner aux autres. Et l’idée d’agir en tant qu’employé-mentor m’a tout de suite séduite», confie-t-il.

En passant, l’acteur américain Leonard Nimoy, connu pour avoir incarné le rôle de Spock dans la télésérie Star Trek, aimait à dire : «Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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