On le voit bien, tout est dans le dernier point : comme ces étudiants ont été aussi bons à l'oral qu'à l'écrit, ils n'ont donc pas bénéficié d'une discrimination positive particulière de la part de l'examinateur. Autrement dit, le fait d'être beau n'a pas du tout joué en leur faveur. Faut-il en conclure que les belles personnes sont plus intelligentes que les autres? «En fait, elles ne sont pas plus intelligentes, mais plus efficaces dans leur travail, bref, plus productives», disent dans leur étude les deux chercheurs.

Plus productives? Oui. MM. Cipriani et Zago ont concocté pour l'occasion une sorte d'Indice de performance pour les étudiants de la Faculté, et établi une corrélation entre cet Indice et la beauté de chacun d'eux. C'est aussi simple que ça.

Maintenant, comment expliquer ce phénomène? Là, les deux professeurs de l'Université de Vérone ont cherché une ébauche de réponse dans les travaux de différents chercheurs sur la beauté, en particulier dans ceux de Markus Mobius et Tanya Rosenblat (Why beauty matters, 2004). Ces derniers ont, en effet, mis au jour le fait que les employés qui ont une belle apparence sont en général des personnes qui ont une plus grande assurance que les autres, ce qui explique qu'ils soient mieux vu de leurs bosses, et par suite plus portés à décrocher des primes et autres promotions.

«La plus grande productivité des belles personnes pourrait découler des effets d'une discrimination positive égrenés au fil des années, depuis leur tendre enfance. Le fait d'avoir été tout le temps favorisés par leurs parents, voire leurs instituteurs, leur aurait permis d'avoir une plus grande confiance en eux que les autres, d'être donc plus motivés à réussir, et par conséquent plus productifs», avancent MM. Cipriani et Zago. Et de souligner : «Il ne s'agit que d'une hypothèse, qui mériterait d'être vérifiée par d'autres études».

Nous serions ainsi en présence d'un cercle vertueux, le Cercle vertueux de la beauté :