Comment devenir vraiment empathique?

Publié le 22/01/2013 à 09:34, mis à jour le 28/01/2013 à 15:21

Comment devenir vraiment empathique?

Publié le 22/01/2013 à 09:34, mis à jour le 28/01/2013 à 15:21

Enfin, les deux chercheurs ont fait lire à 277 étudiants les demandes de quatre étudiants présentées à la direction de leur université pour bénéficier d'un soutien psychologique. Par exemple, il y avait un certain Ben qui avait cassé la figure de son meilleur ami, convaincu qu'il draguait sa petite amie; ou encore, une certaine Kristine, qui adorait faire du sport, mais ne pouvait plus en faire, après avoir contracté en voyage à l'étranger une grave maladie pulmonaire. Puis, les participants devaient répondre à un questionnaire visant surtout à déterminer ce qu'ils feraient s'ils étaient à la place de chacun d'eux.

Résultat? Fort intéressant…

> Plus on estime qu'on aurait du mal à faire face à la situation que l'autre connaît, plus on ressent d'empathie pour celui-ci.

En conclusion, si l'on veut faire preuve de davantage d'empathie qu'à l'habitude, il convient d'user de quatre différents trucs :

1. Imaginez-vous à la place de l'autre et cherchez des points communs avec lui. Car plus on se projette en autrui, plus on ressent d'empathie pour lui.

2. Ne cherchez pas à avoir trop de détails sur la détresse de l'autre. Contentez-vous des grandes lignes, car moins on a d'informations précises sur le désarroi d'autrui, plus on lui témoigne de sympathie.

3. N'accordez pas toute votre attention à l'autre au moment où il vous fait part de ses misères. Car plus on est distrait, plus on éprouve de sympathie à l'égard d'autrui.

4. Réfléchissez à ce que vous feriez à la place de l'autre. Car plus on estime qu'on aurait du mal à faire face à la situation que l'autre connaît, plus on ressent d'empathie pour celui-ci.

Autrement dit, tout cela revient à vous laisser gagner par l'émotion, en faisant tomber les barrières de la raison. De fait, si l'on se met à trop raisonner, on devient moins sensible à l'autre, et par suite moins empathique. C'est aussi bête que ça.

En passant, le sociologue français André Siegfried a dit dans Quelques maximes : «L'antipathie analyse mieux, mais la sympathie seule comprend».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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