Tenter d'obtenir le creux s'avère inutile

Publié le 11/08/2011 à 09:16, mis à jour le 11/08/2011 à 09:16

Tenter d'obtenir le creux s'avère inutile

Publié le 11/08/2011 à 09:16, mis à jour le 11/08/2011 à 09:16

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BLOGUE.

Nous vivons toute une semaine à la bourse jusqu'à maintenant. La volatilité bat son plein. Les investisseurs sont nerveux, et se réfugient soit dans l'or, soit dans les bons du trésor américain. Depuis le moment où nous avons écrit notre dernier blogue, le rendement sur les bons de 10 ans s'est effondré de 2,5% à 2,14%.  Nous constatons donc que depuis la décote des États-Unis, les investisseurs sont friands de la dette américaine! On dirait bien qu'elles sont plus attrayantes avec la cote AA+ qu'avec la cote AAA.

Pendant ce temps, on délaisse les titres boursiers à une vitesse si élevée que les prix plongent, sans donner aucune indication de revirement. Comme dans toute bonne correction boursière, certains gestionnaires ressortent du lot pour l'avoir prédite. Un gestionnaire de New-York est actuellement acclamé pour sa prédiction.  On dit de lui qu'il était ridiculisé en juin, mais qu'aujourd'hui il est un génie. Que pense-t-il maintenant du marché? Alors que les titres ont fortement chuté, il estime que les risques sont trop élevés en ce moment pour investir dans les actions. Une banque européenne pourrait faire faillite. Les politiciens américains pourraient s'avérer inefficaces à Washington. Et notre argument favori : un tremblement de terre pourrait survenir à Los Angeles, et causer autant de dégâts que celui du Japon. Pourquoi prendre autant de risques?

Un bon investisseur doit jauger à quel prix un titre devient intéressant, et éviter de prédire son ''creux''. Beaucoup de subjectivité est requise dans ce processus. Cependant, pour réussir à la bourse, on doit bien évaluer notre coût d'opportunité. Prenons un exemple bien simple avec le titre American Express. Un investisseur peut estimer qu'à 43$, soit 11 fois les profits, il s'agit d'une belle opportunité. Un autre investisseur qui use d'un excès de prudence pourrait exiger qu'il soit à 20$ avant de l'acquérir. Certes, si ce dernier jouit de la possibilité d'acheter le titre à un si bas prix, il devrait normalement engendrer de meilleurs rendements que le premier investisseur qui a sauté sur l'occasion à un prix beaucoup plus élevé.

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