Se guérir de l'envie des IPO

Publié le 01/06/2011 à 12:24, mis à jour le 02/06/2011 à 10:42

Se guérir de l'envie des IPO

Publié le 01/06/2011 à 12:24, mis à jour le 02/06/2011 à 10:42

© Bryan Creely | Dreamstime.com

BLOGUE.

Faites-vous partie des gens qui ne peuvent pas résister à la tentation d'acheter les titres qui deviennent publics? Regrettez-vous de ne pas avoir participé à la sortie en bourse de Google (GOOG-Q) ou de Lululemon Athletica (LLL-T)? Ces deux titres ont respectivement procuré des rendements de plus de 500% et 400% depuis 2004 et 2007. John Heinzl, chroniqueur du Globe and Mail, conseille d'observer les rendements passés de l'ensemble de ces compagnies (voir article). Selon M. Heinzl, les investisseurs n'ont nullement besoin des titres qui s'introduisent en bourse pour s'enrichir (le terme IPO signifie ''initial public offering'', que l'on pourrait traduire en français par ''introduction en bourse'').

Un professeur de finances de l'école Wharton de l'Université de Pennsylvanie a compilé les données de 9000 sorties en bourse s'échelonnant de 1968 à 2003. Il en a conclu que la performance à long terme était inférieure à un indice de compagnies à petite capitalisation. Qui plus est, la volatilité des titres observés surpassait celle de l'indice.

Nous avons discuté du titre LinkedIn Corporation (pour info) la semaine passée (voir blogue). Un des lecteurs a commenté à l'effet que certains investisseurs ont regardé passer la parade avec Netflix, dont le titre fût émis à 15$. Aujourd'hui, il se transige à 272$! Alors, il s'avérait très tentant de parier sur LinkedIn. L'émission de ce dernier s'est déroulée avec un prix initial de 45$...pour les investisseurs institutionnels. Les petits investisseurs ont quant à eux pu acquérir le titre à 84$ lors du premier jour officiel en bourse. Aujourd'hui, LinkdIn se négocie à environ 77$.

Nous ne pouvons pas nous prononcer sur le futur de LinkdIn ou de toute autre compagnie qui exécute sa première offre publique, mais nous pouvons facilement conclure que lorsqu'un titre se transige à un prix trop élevé, l'acheteur assume un risque trop élevé. Et nous connaissons les grands gagnants de ces transactions. Il s'agit des propriétaires initiaux, des courtiers ainsi que des institutions. Ils gagnent à tout coup, peu importe l'issue à long terme.

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