Le pape critiquerait-t-il le capitalisme?

Publié le 03/05/2013 à 17:28, mis à jour le 05/05/2013 à 23:38

Le pape critiquerait-t-il le capitalisme?

Publié le 03/05/2013 à 17:28, mis à jour le 05/05/2013 à 23:38

Les sociétés offrant de bonnes conditions de travail ne peuvent pas se permettre d'engager du personnel dont elles n'ont point besoin. Prenons la société Costco, cette fameuse chaîne de magasins qui offrent des biens au meilleur prix possible, tout en offrant d'excellentes conditions de travail à ses employés. 

Les ventes annualisées de la société s'élèvent à 103G$. Elle compte environ 174 000 employés, dont 45% travaillent à temps partiel. Chez Wal-Mart, on retrouve 2 200 000 employés, dont un important nombre à temps partiel. Ses ventes atteignent 470G$, soit plus de 4 fois celles de Costco. 

Pourtant, même si nous ne connaissons pas le ratio exact des heures travaillées (temps plein et pondération des heures chez les temps partiel), nous pouvons constater que Wal-Mart engage nettement plus de travailleurs pour un même volume de vente. Donc, nous pourrions tenter d'appliquer un discours semblable à celle du pape, et mentionner que Wal-Mart devrait offrir de meilleures conditions de travail à ses employés, alors que Costco devrait embaucher davantage de travailleurs plutôt que de penser à sa profitabilité! Dans un monde idéal, on souhaiterait évidemment obtenir le beurre et l'argent du beurre. 

Les deux sociétés empruntent des modèles d'affaires différents. Wal-Mart engendre une marge brute de 25% sur ses ventes, comparativement à 12,5% pour Costco. Cette dernière mise davantage sur le volume, et ressemble davantage à un centre de distribution, avec des produits offerts en grandes quantités jumelés à un choix beaucoup plus restreint. 

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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