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Imaginez la scène suivante, où un propriétaire de restaurant se ferait voler 10 000$ par l'un de ses employés. Une enquête policière serait effectuée, et l'on conclurait que le gérant (et non le propriétaire) surveillait mal les activités de ses employés. Les autorités finaliseraient le dossier en émettant une amende de 1000$ au propriétaire du restaurant.
Par conséquent, en plus d'avoir perdu 10 000$, le propriétaire aurait à débourser un montant supplémentaire de 1000$ suite à sa mésaventure. Trouveriez-vous cela logique?
Le propriétaire a peut-être fait preuve de négligence en omettant de s'assurer que son gérant accomplissait son travail avec diligence. Il a peut-être également effectué un mauvais choix en sélectionnant ce gérant en particulier. Mais qui doit payer pour les pots cassés lorsqu'un malheur survient? De toute évidence, c'est le propriétaire. Les clients du restaurant n'ont pas eu à assumer la facture, pas plus que le gouvernement ou n'importe qui d'autre.
Cette histoire reste de la fiction, mais elle illustre le cas réel de l'amende qui fut chargée à la banque JP Morgan (JPM-N) dans le dossier de la populaire perte du London Whale. Cette dernière s'élevait à environ 6G$. Qui en a fait les frais? Est-ce le grand public? S'agirait-il de leurs fournisseurs? Absolument pas! Seuls les actionnaires ont souffert. Peu importe la façon dont on observe la situation, si la perte n'avait pas eu lieu, la banque afficherait une valeur nette plus élevée à son bilan.