La tendance crée une histoire intéressante à raconter : ''les boucheries feront fortune''. Pas besoin de scruter des états financiers. Il suffit uniquement de s'imaginer toute la richesse qui tombera du ciel lorsque l'événement miracle se produira.
À l'opposé, étudier un secteur ''ennuyant'' ou en défaveur exige une étude approfondie des chiffres. Pas d'histoires intéressantes à divulguer, mais plein de données complexes à analyser.
Suivant cette logique, nous effectuons nos recherches en prenant en compte le critère de l'évaluation tout d'abord. Quelle coïncidence! Ce genre de recherche aboutit souvent à des entreprises peu convoitées. Il ne faut pas s'en étonner.
Par conséquent, dans bien des cas, avant même de savoir ce que fait l'entreprise, nous regardons si les chiffres nous attirent. Peu importe ce qui est vendu! Les nouvelles tendances ne nous intéressent point s'il faut payer un prix qui reflète leur popularité. Prenons l'exemple d'un titre dans un secteur peu prisé par les investisseurs en général : l'assurance.
W.R. Berkley (WRB-N) est une société d'assurance générale offrant une vaste gamme de produits d'assurance allant de la simple propriété que tout le monde connaît aux tracteurs antiques pour les collectionneurs. Or, on le sait bien, l'assurance ne date pas d'hier. Vers 1750 avant J.-C., les Babyloniens avaient prévu que si un commerçant recourait à l'emprunt pour expédier un bien, il payait un surplus au créancier afin d'effacer le prêt en cas de vol.
Cet historique contraste beaucoup avec le domaine des technologies ou des nouvelles découvertes médicales qui subissent des changements constants. L'assurance ne révolutionnera pas le monde de façon spectaculaire. C'est pourquoi un titre tel que WRB fera rarement partie des conversations des investisseurs recherchant les sensations fortes.