Grâce à un tour de financement de 10 millions de dollars, OMsignal aura les moyens de se démarquer par rapport à sa concurrente montréalaise Hexoskin, qui la poursuit pour un million de dollars.
La start-up montréalaise OMsignal, qui devrait commercialiser ses vêtements intelligents d'ici la fin de l'été, vient d’obtenir un financement en capital de risque de 10 millions de dollars. Cette ronde de financement dirigée par Bessemer Venture Partners, de Californie, s’ajoute au million de dollars que la start-up avait obtenu en juin 2013.
Stéphane Marceau, le pdg d’OMsignal, a confié au Wall Street Journal que ce financement lui permettra de nouer des partenariats avec des marques de vêtements, dont OMsignal pourrait devenir le fournisseur technologique.
Ce financement devrait aussi permettre à OMsignal de se démarquer par rapport à sa concurrente montréalaise Carré Technologies/Hexoskin, qui la poursuit pour un million de dollars. Cette dernière, qui fournissait auparavant sa technologie à OMsignal, allègue que les vêtements de l’entreprise sont des contrefaçons.
Dans l’univers des start-ups, les gagnantes dans un créneau sont généralement celles qui ont le plus de financement. Or, Hexoskin et OMsignal, qui disposaient auparavant toutes deux d’un million en financement, ne se battent désormais plus à armes égales.
Ce financement de 10 millions de dollars pourrait expliquer pourquoi les vêtements offerts en précommande par OMsignal sont beaucoup plus abordables (199$ contre 399$) que ceux commercialisés par Carré Technologies sous la marque Hexoskin. Si OMsignal a décidé de vendre ses vêtements à perte pour s’emparer du marché, elle ne serait pas la première start-up à le faire.
Pierre-Alexandre Fournier, pdg de Carré Technologies, n’a pas pour autant jeté la serviette. Il a d’ailleurs annoncé aujourd’hui, dans le cadre du CE Week à New York, que sa camisole est désormais compatible avec les montres Android, dont la montre québécoise Neptune Pine.
