3. Chez Dessau, on laissait passer toutes les décisions des frères Sauriol, qui détenaient 51 % des actions de l'entreprise. Une société de cette envergure aurait dû avoir un vrai conseil d'administration, dont auraient fait partie des membres indépendants compétents. La transparence qu'ils auraient pu exiger aurait peut-être dérangé, mais elle aurait pu assurer la survie de l'entreprise que l'on démembre aujourd'hui.
4. Chez SNC-Lavalin, on a pactisé avec le diable pour obtenir des contrats des Kadhafi, dont les frasques et les abus étaient bien connus. Arthur Porter, qui croupit dans une prison de Panama, vient d'avouer qu'il a bel et bien reçu de l'argent de SNC-Lavalin («pour une autre affaire», a-t-il précisé). Le conseil d'administration du CUSM, qui semble avoir été très impressionné par le docteur au noeud papillon, a manqué de diligence.
5. À la FTQ Construction, l'ex-directeur général Jocelyn Dupuis faisait approuver ses comptes de dépenses exorbitants par son ami, le contrôleur du syndicat. Un tribunal vient de condamner Jocelyn Dupuis pour fraude. Ses comptes de dépenses auraient dû être approuvés par le conseil d'administration (comme cela aurait dû être le cas à Tourisme Montréal).