Le Québec est aussi la plus endettée des provinces, de façon relative, ce qui lui coûte des frais d'intérêt annuels de 11 G$. En outre, ses contribuables sont les plus imposés du Canada. Et c'est loin d'être fini, comme en font foi la baisse de 300 millions de dollars des subventions aux municipalités et les transferts à venir aux commissions scolaires.
C'est dans ce contexte que survient la hausse des tarifs des services de garde. On peut argumenter à l'infini sur les montants, mais les tarifs proposés sont pertinents et raisonnables.
À 7,30 $ par jour, la contribution envisagée après impôt baisse sous ce montant pour près de 30 % des familles. Dans certains cas, un couple ayant deux revenus totalisant 50 000 $ et moins paiera un tarif moindre que celui qu'il paie aujourd'hui. Globalement, près de 60 % des familles paieront moins que 9 $ bruts à compter de janvier 2015, et leur contribution nette sera inférieure à cette somme.
Ce n'est qu'à compter de 157 500 $ de revenu familial qu'un couple dont les deux membres gagnent le même salaire paiera le tarif maximum de 20 $, mais 15,66 $ après impôt, comparativement à 5,78 $ actuellement. Toutefois, si ce revenu de 157 500 $ et plus est gagné par un seul membre du couple, sa contribution ne donnera pas droit à la déduction fiscale fédérale, qui n'est accessible qu'au conjoint ayant le revenu le plus faible. Cette famille paiera donc le plein tarif de 20 $, mais convenons qu'elle n'est pas dans la pauvreté. Pour cette raison, la contribution supplémentaire frappera davantage les couples dont les revenus sont inégaux, ce qui devrait décourager le conjoint ayant le plus petit revenu de rester à l'écart du marché du travail.