La Caisse gagne-t-elle?
Il y a un risque pour elle: échapper le projet et faire face à d'importants dépassements de coûts lors de la construction.
Mais le jeu en vaut la chandelle. Avec les partenaires qui s'amèneront, le risque qui affectera son rendement est de l'ordre de la décimale. Si elle réussit bien, elle se positionne pour l'avenir et devrait obtenir d'autres projets du genre dans le monde. Beaucoup de gouvernements sont cassés sur la planète et ce qui est attrayant pour le gouvernement du Québec devrait l'être pour eux aussi.
C'est l'occasion de dupliquer ce que la Caisse a réussi dans l'immobilier avec Ivanhoé-Cambridge. Il ne faudrait néanmoins pas s'attendre à des résultats aussi étincelants. L'immobilier est un secteur dont le rendement est fixé par le libre marché, et un secteur qui a été porté par un cycle très favorable depuis plusieurs années. On ne retrouve pas ces conditions dans le secteur des infrastructures publiques.
Au final?
Le projet semble bon pour la Caisse. Il est aussi bon pour le trésor public, qui ne s'expose pas. Il l'est de même pour les citoyens à l'extérieur de la région de Montréal, qui n'ont pas à supporter des projets dont ils bénéficient moins. Il est cependant moins intéressant pour les utilisateurs qui devront payer plus que s'il était réalisé selon une formule plus traditionnelle.
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