Sans-fil: pourquoi Cogeco tente d'entrer par la porte arrière

Publié le 25/09/2014 à 21:05

Sans-fil: pourquoi Cogeco tente d'entrer par la porte arrière

Publié le 25/09/2014 à 21:05


Que dira le CRTC?

En conférence téléphonique, monsieur Audet a quelques fois fait allusion au fait qu'il y avait 800 opérateurs virtuels de par le monde, et aucun au Canada. Il a estimé que ces opérateurs aidaient à la concurrence et aux prix.

Il a aussi dit croire que l'installation d'un cadre réglementaire favorisant les MVNO ne nuirait pas à l'arrivée d'un quatrième joueur national. Si on a bien compris, le pdg croit qu'un quatrième joueur décidera au final de ne pas couvrir tous les marchés et que les MVNO seront particulièrement utiles sur les marchés non couverts.

On est moins sûr de la chose. Même avec des frais d'itinérance nettement plus faibles, plusieurs doutent actuellement que Québecor et Wind soient capables de s'établir dans le marché au Canada anglais. Ajouter des nouveaux entrants semble plutôt faire significativement augmenter le risque d'échec d'un quatrième joueur. On notera que la demande de Cogeco ne se borne pas qu'aux territoires qui n'intéresseraient pas un quatrième joueur.

D'un autre côté, peut-on favoriser l'arrivée de nouveaux entrants et empêcher Cogeco de se défendre sur son territoire? Peut-être. Elle a, après tout, déjà eu l'option de faire du sans-fil.

Ce n'est pas une question facile qu'a à trancher le CRTC.

Sa position est d'autant plus complexe qu'il est possible que le gouvernement du Canada et Industrie Canada n'en viennent pas à la même conclusion.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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