Prix de l'or: l'histoire de l'ours et des requins


Édition du 22 Novembre 2014

Prix de l'or: l'histoire de l'ours et des requins


Édition du 22 Novembre 2014

Il ne s'arrêtait pas là. Par ses opérations d'achats d'obligations, ajoutait-il, la Fed finance actuellement 40 % de toutes les émissions de dette au pays. Il faudra bien un jour sortir de cette situation. Mais comment ? Si la Fed se retire, les obligations perdront de leur valeur et le système bancaire sera secoué, puisqu'une bonne partie de la capitalisation des banques repose justement sur la valeur de ces obligations. Comme si ce n'était pas assez, les taux d'intérêt grimperont et les défauts de paiement des ménages viendront accentuer la spirale. Bref, la crise sera pire que celle de 2008.

Eh bien, voilà, nous y sommes. La Fed vient de mettre fin à l'assouplissement quantitatif et à ses rachats sur le marché.

Mais la situation n'est pas exactement catastrophique. Plutôt l'inverse, et un gros problème pour les partisans de l'or, valeur refuge.

Les investisseurs semblent avoir confiance que le PIB des États-Unis est sur une lancée et que cet élan compensera d'éventuelles faiblesses ailleurs. Les taux d'intérêt monteront éventuellement, et le dollar américain a déjà commencé à prévoir le mouvement en partant à la hausse par rapport aux autres grandes devises.

Or, un billet vert qui grimpe est historiquement négatif en ce qui concerne le prix de l'or. Si la tendance se maintient, l'or pourrait bien passer à 1 000 $ US l'once. Un scénario à très forte probabilité. La Banque Nationale et l'économiste Stéfane Marion voient le dollar américain poursuivre sur sa lancée en 2015, alors que le marché continuera d'anticiper de nouvelles hausses de taux d'intérêt. Au Canada, le huard devrait terminer l'année 2014 à 0,85 $ US.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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