Mais comment faire pour s'y asseoir ?
Deux possibilités semblaient intéressantes. La première : miser sur le fonds négocié en Bourse (FNB) ZEO de BMO (Tor., ZEO, 12,20 $), qui vise à reproduire le comportement du sous-indice pétrole et gaz du S&P/TSX.
Pour évaluer le potentiel de gain, on est retourné en 2009, et on a regardé à combien se trouvait l'indice lorsque, après son historique décrochage, le baril est repassé à 80-85 $ US. Rendement attendu... bien moyen. Autour de 15 %, de mémoire, alors que le baril offrait plus de 40 % (de 56 $ à 80 $ US). Les investisseurs semblaient trouver eux aussi que le creux était trop important et acceptaient d'acheter les sociétés pétrolières à un prix du baril nettement plus élevé que 56 $ US.
D'où la décision de se rabattre sur United States Oil ETF (USO, 18,44 $ US), un FNB qui tente de dupliquer les fluctuations quotidiennes du baril WTI. Un petit risque sur ce titre en apparence. Pour répliquer le comportement du WTI, le fonds joue sur des contrats à terme pétroliers (futures) qu'il fait tourner tous les mois. Au moment de notre coup d'oeil, les investisseurs anticipant un redressement des cours pétroliers au cours des mois suivants, les contrats grimpaient légèrement en valeur chaque mois. Si bien qu'une légère perte risquait d'être enregistrée à chacun des mois à venir. Mais bon, sur un rendement espéré de 40 %, il y avait quand même de l'espace.
Événement imprévu : le cours du brut, que l'on croyait au plancher, allait s'effondrer de nouveau pour toucher les 48 $ US. Curieusement, l'optimisme du marché pour l'avenir, lui, allait se maintenir. Les écarts de valeur entre chacun des contrats mensuels allaient en conséquence augmenter. Résultat des courses : si la courbe des futures ne change pas, à chaque page de calendrier dans les prochains mois, on enregistrera une perte de 1,5 % sur le simple roulement des contrats. À ce rythme, il n'est pas long qu'un rendement peut être grugé, particulièrement si la capacité prend du temps à fermer et le pétrole, à remonter.