Élections: voteriez-vous pour ce cadre financier (sans promesses)?

Publié le 24/08/2012 à 09:19, mis à jour le 24/08/2012 à 09:19

Élections: voteriez-vous pour ce cadre financier (sans promesses)?

Publié le 24/08/2012 à 09:19, mis à jour le 24/08/2012 à 09:19

BLOGUE. C'est avec un assez grand étonnement que l'on a assisté la semaine dernière au dévoilement du cadre financier de la CAQ.

La veille, au premier débat économique de la campagne, le candidat Christian Dubé, qui est aspirant ministre des finances, avait indiqué qu'un gouvernement caquiste viserait à atteindre un déficit zéro en couvrant les dépenses d'immobilisation qui font grimper la dette.

On le sait, le Québec est en voie d'atteindre l'équilibre budgétaire, mais même une fois qu'il y sera, sa dette continuera de grimper en raison des immobilisations qu'il nous faut faire sur nos infrastructures. Pour cette année, celles-ci contribuent à une hausse de 5,8 G$.

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Le lendemain de l'affirmation, jour de l'annonce du cadre: rien. Aucune mesure pour faire un effort supplémentaire sur la dette.

Le cadre financier le plus sain pour la province

Bien que le comportement de la CAQ soit ambivalent, la politique financière énoncée par monsieur Dubé serait saine pour le Québec. En étant à croissance zéro sur la dette, l'on cesserait de pousser vers l'avenir des charges d'intérêts.

L'approche forcerait certes le report de certaines politiques sociales, mais elle aurait pour avantage de consolider le solage sur lequel elles pourraient plus tard s'appuyer. À terme, l'approche diminuerait aussi le risque de devoir abandonner certaines politiques déjà en place par manque de latitude financière.

D'où l'idée d'examiner ce à quoi pourrait ressembler un cadre financier en total équilibre.

Par où commencer?

Par conserver la hausse libérale projetée sur les prix de l'électricité. Grâce à l'augmentation des tarifs du bloc patrimonial et aux revenus de placement du fonds des générations, l'écart à combler pour l'année 2016-2017 (dans quatre ans) est d'un peu moins de 3,7 G$.

Et ensuite?

Il faut éliminer tous les nouveaux engagements pris par les partis politiques au cours de la campagne. On est déjà en manque à gagner, rien ne sert de s'ajouter de la pression. C'est 1,22 G$ de promesses au PLQ et un peu plus de 3,6 G$ à la CAQ. Pour le PQ, on ne sait pas encore.

Les mesures

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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