Congé fiscal: Québec semble en train de jeter 600 M$ au feu

Publié le 16/02/2015 à 17:50

Congé fiscal: Québec semble en train de jeter 600 M$ au feu

Publié le 16/02/2015 à 17:50

La faute

Il ne s'agit pas de dire que le montant est d'une ampleur catastrophique. À partir du moment où leur projet est approuvé, les entreprises ont cinq ans pour procéder aux investissements. Certains projets ne seront pas nécessairement rentables à l'an 1 ou 2 et commenceront à payer de l'impôt plus tard. Si bien que le 650 M$ de cadeaux peut s'étirer sur plusieurs années. L'impact de la mesure ne devrait pas être très significatif sur chacun des budgets à venir.

Évidemment, il est aussi possible que le programme génère plus de 25-30 projets et que, au final, on récupère une partie des cadeaux octroyés. Mais ça semble peu probable.

Il n'y a pas de faute à prétendre que l'on soutient la réalisation de projets d'envergure, comme on l'a fait lors de l'annonce du 10 février. Il y a cependant faute à ne pas divulguer l'ensemble du portrait d'une situation en soutenant que le Québec y gagne assurément. On vient de transformer un programme qui amenait de nouveaux investissements en un programme qui n'en amènera vraisemblablement pas. Le risque de perte pour le trésor public a considérablement grimpé.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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