Dans une étude parallèle, la maison prévoit que, de 130 $ US la tonne au début de 2012, il devrait augmenter vers les 180 $ US en fin d'année. Il devrait se maintenir à un bon niveau jusqu'en 2014, mais ensuite piquer du nez. En 2017, la prévision est à... 80 $ US la tonne.
Sachant que le gisement du Mont-Wright doit entrer en production en 2013 et celui du lac Otelnuk autour de 2016, l'horizon de superrendements ne semble pas très important. En fait, on peut même se demander si, à ce niveau de prix, ces projets seront toujours en zone de rentabilité et de viabilité.
Morale de l'histoire
Il y en a quelques-unes.
> Le gouvernement du Québec devrait être prudent dans ses prises de participation dans le cadre du Plan Nord. Il vaut mieux bien compter et éviter les projets avec des coûts de production plus élevés qu'ailleurs. Les projets les plus coûteux tomberont les premiers.
> Québec devrait ne pas stimuler outre mesure l'effervescence susceptible d'animer les capitaux privés. Il ne s'agit pas de reculer avec le Plan Nord, mais d'essayer de brider avec mesure l'enthousiasme des investisseurs et des entrepreneurs afin que le secteur minier ne devienne trop pesant dans l'économie.
> L'investisseur, petit ou grand, devrait être prudent. On peut envisager de miser sur le secteur, car il semble rester quelques années porteuses. Mais sans perdre de vue cette salutaire notion qu'est la mesure.
francois.pouliot@tc.tc
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