Pour l'instant, une simple correction

Publié le 24/01/2014 à 16:44, mis à jour le 24/01/2014 à 17:26

Pour l'instant, une simple correction

Publié le 24/01/2014 à 16:44, mis à jour le 24/01/2014 à 17:26

Les marchés sont dans le mouvement de repli que bien des observateurs attendaient, gracieuseté cette fois d’une chute des monnaies de l’Argentine et de la Turquie et de la contraction inattendue de l’activité manufacturière chinoise.

Les soulèvements populaires en Ukraine et en Thaïlande ajoutent au climat noir qui enveloppe les marchés émergents.

La réunion de la Fed américaine la semaine prochaine, qui devrait donner d’autres indices de ses intentions concernant ses rachats d’obligations, contribue aussi à la nervosité.

Les Bourses mondiales ont effacé tous les gains engrangés depuis le début de l’année.

Plusieurs marchés mondiaux, dont le Brésil, le Mexique et certains indices chinois ont perdu 5 % cette semaine.

« La crainte est que les investisseurs mondiaux rapatrient encore plus de leur capital des marchés émergents, amplifiant la chute de leurs devises, ce qui envenimera l’inflation et nuira davantage à l’économie locale », explique John Tsagarelis, gestionnaire de portefeuille chez Manuvie.

Malgré des relents de la crise du baht thaïlandais en 1997 (qui avait mené au défaut de la dette russe et à des difficultés économiques en Amérique latine en 1998), rares sont les commentateurs qui soulèvent le risque d’un mouvement mondial de contagion.

« Je ne crois pas qu’il y ait contagion, car les monnaies des pays émergents sont dans une forte correction, depuis déjà un an. Ce qu’il faut souhaiter, c’est que les devises les plus faibles stabilisent les économies les plus fragiles en stimulant les exportations », explique Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity.

Pour l’instant, le S&P 500 américain, qui fait office de refuge, n’a perdu que 3 % de sa valeur depuis son sommet du 15 janvier.

Le Dow Jones fait moins bonne figure avec un recul de 4 %, depuis le début de l’année.

Les investisseurs se sont aussi réfugiés dans le confort des obligations américaines entraînant le taux repère de dix ans jusqu’à 2,70 % en cours de séance, vendredi.

M. Roberge estime que le recul S&P 500 pourrait se terminer à sa moyenne mobile de 100 jours, soit 1765 (ou 1,4 % de plus), compte tenu de la meilleure santé des économies américaines, japonaise et européenne, que lors des derniers épisodes de ralentissement chinois en 2012 et en 2013.

La Bourse canadienne a reculé aussi, mais d’un modeste 2 % depuis son sommet annuel du 23 janvier, parce que la remontée de l’or amortit le mouvement baissier. L’or a rebondi de 5,2 % depuis un mois après avoir chuté de 28 %, en 2013.

Une occasion d’achat ? 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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