Amazon et Alphabet dans une course épique vers la marque symbolique de 1000$US (Bloomber
Maintenant que la menace de taux plus élevés est repoussée, les investisseurs reviennent en force vers les géants de la technologie pour profiter du sursis boursier.
Vendredi, la poussée de 21% de Twitter(TWTR, 22,71$US) sur de nouvelles rumeurs d'une offre d'achat imminente pousse aussi le fonds négocié en Bourse des médias sociaux Global X Social Media Index ETF(SOCL, 25,20$US) à un nouveau record.
Ce FNB a explosé de 62% depuis le creux du 11 février, grâce au bond de 43% de la Chinoise Tencent Holdings(TCEHY, 28,07$US) et de 22% de Facebook(FB, 128,10$US)!
La veille, l’indice Nasdaq 100 qui regroupe les 100 poids lourds de la Bourse Nasdaq à dominante technologique s’offre, le 22 septembre, un 11e record historique en 2016, soit le plus grand nombre depuis la fameuse bulle techno de 2000.
Recommandé par 42 analystes, Amazon (AMZN, 804,70$US) a franchi le cap de 800$US pour la première fois, tandis qu'Apple(AAPL, 114,62$US) regagne des plumes portant à 9% son gain depuis le début de l'année.
Les colosses incluant que Amazon, Alphabet, Apple, Facebook et même Microsoft(MSFT, 57,82$US) ont procuré le quart du regain du S&P 500 depuis le vote du Brexit le 23 juin.
La société mère de Google, Alphabet(GOOGL, 815,95$US) s’est aussi offert une nouvelle marque historique de 819$US, en cours de séance jeudi.
Son action s'est appréciée de 26% depuis 12 mois et se négocie à un multiple de 21 fois les bénéfices prévus dans 12 mois alors que les analystes lui prédisent une croissance annuelle de 16% de ses bénéfices à long terme.
Le fonds négocié en Bourse des titres de technologie SPDR Technology Select Sector ETF(XLK, 47,91$US) s’échange aussi au niveau le plus élevé, depuis la bulle technologique de 2000.
Cette nouvelle poussée donne lieu à une compétition épique dont seule Wall Street a le secret : quel colosse de la technologie atteindra à son tour le cours symbolique de 1000$US en premier, d’ici 12 mois.
Après avoir haussé son cours cible de 30%, Carlos Kirjner, de Sanford Bernstein, devient ainsi le premier analyste à prédire qu’Amazon dirigée Jeff Bezos atteindra 1000$US, avant sa rivale Alphabet.
Après avoir doublé en 17 mois, l'action d'Amazon se négocie à un multiple de 101 fois les bénéfices projetés dans 12 mois. Les analystes lui prédisent une progression annuelle de 48% de ses bénéfices à long terme.
Sanford Bernstein est le seul courtier à prévoir qu'Amazon coiffera Alphabet, d'ici 12 mois (Bloomberg)
Trois autres analystes d’Axiom Capital Management, de Mizuho Securities et de RBC Marchés des capitaux donnent encore l’avantage à Alphabet dans cette drôle de course. Leur cours cible moyen pour Amazon est de 811$ US, d’ici 12 mois.
Le groupe de voyage en ligne Priceline(PCLN,1465,87$US) a été le premier a franchir cette marque en octobre 2013.
D’où émerge ce regain d’intérêt ?
Ces grandes sociétés milliardaires sont facilement négociables ce qui procure une certaine marge de sécurité aux négociateurs actifs qui aiment réagir rapidement aux évènements, tels que le dévoilement en octobre des résultats du troisième trimestre et les élections de début novembre.
Les pros aiment aussi souvent finir l’année avec les titres les plus performants.
Ces multinationales devraient aussi bénéficier de la réaccélération économique que le prolongement de la détente des taux par les banques centrales tente désespérément de susciter.
Un dollar américain moins fort, gracieuseté de l’inaction de la Fed cette année, donne plus de valeur aux revenus et aux profits réalisés à l’étranger.
La progression prévue des profits du quatrième trimestre pour les entreprises du secteur de la technologie du S&P 500 est passée de 4,8 à 5,6% depuis un mois, selon une compilation de Bloomberg.
«La technologie est un secteur naturel pour miser sur une reprise des bénéfices et des dépenses en capital des entreprises, si vous croyez que le pire de la récession des profits et du ralentissement économique est passé », a expliqué Alan Gayle, stratège principal de RidgeWorth Investments, à l’agence Bloomberg.
D'autres voient plutôt dans ces titres des châteaux forts qui peuvent justement croître à bon rythme malgré une économie mondiale au ralenti.
L'avenir dira si ce regain d'optimisme envers la capacité des géants de la technologie de soutenir leur élan en Bourse est justifié.
En attendant, faites vos jeux.
