BLOGUE. Cinq ans après la crise, la reprise américaine reçoit un coup de pouce démographique.

La récession de 2008 et 2009 a été tellement sévère et profonde que les jeunes adultes sont restés ou encore sont revenus chez leurs parents.

Plusieurs ont prolongé leurs études ou sont retournés aux études dans l’espoir d’offrir plus de compétences aux employeurs potentiels.

Sans emploi ni possibilité de se procurer une maison, plusieurs jeunes ont aussi remis à plus tard l’idée de fonder une famille, étranglant du coup un moteur économique souvent sous-estimé.

Le retour de la confiance dans l’économie augmente la formation de ménages et le nombre des naissances, aux États-Unis.

En 2012, le nombre de naissances a augmenté d’un peu moins d’un pour cent, à 3,96 millions.

Il s’agit de la première hausse des naissances depuis le record atteint juste avant la récession, en décembre 2007.

Les naissances devraient augmenter davantage avec le recul de 10 % à 7,6 % du taux de chômage américain, depuis octobre 2009.

La trajectoire de l’emploi chez les jeunes adultes est aussi de bon augure, estime Stéfane Marion, stratège de la Financière Banque Nationale.

Le chômage chez les 16 à 24 ans reste élevé, mais l’emploi s’améliore chez les 25 à 34 ans, note-t-il.

En mai, il s’est créé 175 000 emplois aux États-Unis, le meilleur total depuis quatre mois.

Encore mieux, le nombre d’emplois à temps plein a crû de 185 000, fait remarquer M. Marion, soit le meilleur total, depuis le début de l’année.

Or, la moitié des nouveaux emplois, en mai, se retrouvent dans la cohorte des 25 à 34 ans,

« C’est un facteur crucial pour que la formation des ménages et que le prix des maisons continuent d’augmenter », explique le stratège.

À ce rythme de croisière, les dépenses de consommation continueront de donner un bon coup de pouce à l’économie américaine, pour la deuxième moitié de l’année.