L'élément central de la présentation du 30 octobre est la possibilité accordée aux couples avec des enfants mineurs de fractionner leur revenu. Ainsi, le conjoint dont le revenu est le plus élevé peut attribuer jusqu'à 50 000 dollars à celui dont le revenu est plus faible. Il s'agit d'une opération comptable qui permet de réduire le taux d'imposition combiné du couple. Le gouvernement a plafonné à 2 000 $ l'économie d'impôt générée par cette opération. Plus l'écart de revenu est important, plus le couple pourra profiter de cette mesure. Le cas ultime est celui de parents dont l'un a un salaire élevé, tandis que l'autre reste à la maison.
J'ai du mal à comprendre l'approche. Qui veut-on cibler ? Cette mesure me paraît injuste. Non pas parce que j'en suis exclu ou qu'elle ne vise que les parents. Non, c'est plutôt parce qu'elle bénéficie à un certain modèle de la famille, plus traditionnelle.
Qui ne profite pas des mesures fédérales : les parents à faible revenu, puisqu'ils sont déjà imposés au taux le plus faible ; les parents dont les revenus sont plus ou moins égaux ; les familles monoparentales. Auxquels s'ajoutent les couples sans enfants et les célibataires.
Je veux bien enlever un morceau de vêtement à l'occasion, mais ce serait plus agréable si on faisait ça à plusieurs. N'hésitez pas à partager avec moi vos histoires d'argent, vos démêlés avec les commerçants, vos prises de bec avec le fisc, votre relation avec le crédit ou encore vos exploits en finances personnelles.