Retraite: épargnez-vous trop?

Publié le 28/09/2010 à 11:22

Retraite: épargnez-vous trop?

Publié le 28/09/2010 à 11:22

Blogue. Si vous croyez que vous aurez besoin de 70 % de vos revenus à la retraite et que vous planifiez vos économies en conséquence, peut-être épargnez- vous trop!

C’est ce que croit un spécialiste actuaire cité dans La Presse ce matin.

C’est un débat intéressant car cet expert soutient que bien des Canadiens épargnent trop parce qu’ils ont accepté l’idée qu’ils auraient besoin de 70 % de leurs revenus avant retraite pour financer leur vie après la retraite.

Par exemple, si vous gagnez 100 000 $ avant de tomber en retraite, vous devriez générer 70 000 $ de revenus une fois à la retraite pour avoir une vie confortable.

Selon lui, c’est trop; 50% est suffisant.

D’autres experts croient que la grande majorité des gens n’épargnent pas assez!

Mais qui dit vrai? Bonne question!

D’abord, je crois qu’il ne faut surtout pas trop généraliser. Ces fameux pourcentages qu’on utilise ne sont que des guides et non des lois de la nature. Ils peuvent varier considérablement selon les individus et les circonstances.

Par exemple, si vous prenez votre retraite à 52 ans et que vos passions comprennent des hobbys dispendieux comme de voyages autour du monde dans des hôtels cinq étoiles, vous aurez besoin de plus d’argent que le retraité de 65 ans qui aime surtout la lecture et la marche dans la nature.

De plus, bien des gens peuvent migrer progressivement vers la retraite, passant par une période de mi-travail leur permettant de générer des revenus tout en restant actifs.

Personnellement, je ne suis pas sûr que la définition de retraite comme étant la dernière période de sa vie où on ne fait rien soit paradisiaque. Cela ressemble plus à un cauchemar.

Par contre, je comprends qu’une personne comme moi qui aime son travail ne voit pas la retraite de la même façon qu’une autre personne qui déteste chaque minute passée chez son employeur.

Enfin, il faut prévoir des débats arrache-cœur concernant la retraite en raison de l’écart de plus en plus fantastique entre la réalité des travailleurs du grand secteur public et ceux du privé.

Les grands bonzes de la social-démocratie québécoise ne cessent de nous frotter les oreilles avec leur idée de justice sociale. Or, la générosité des régimes de retraite publics, financés en partie par les travailleurs du secteur privé crée une grande injustice.

Bernard Mooney

 

 

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