Photo: Bloomberg
BLOGUE. Toutes les statistiques économiques le démontrent : les Américains ont continué de dépenser et de vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était pendant la fermeture des bureaux de leur gouvernement fédéral.
Ce matin, les ventes au détail pour le mois d’octobre ont été supérieures aux attentes. Les économistes prévoyaient une baisse de 0,1% le mois passé alors qu’elles ont progressé de 0,4%. Si on exclut les ventes d’autos, la progression est de 0,2% alors qu’on prévoyait 0,1%.
Il faut se rappeler que la fermeture gouvernementale s’est produite du 1er au 16 octobre. Environ 800 000 employés n’ont pas travaillé du tout alors qu’un autre 1,3 million travaillaient sans savoir quand ils seraient payés.
De toute évidence, il y a eu peu d’impact sur les ventes au détail. Les employés touchés ont probablement restreint un peu leurs dépenses, ne serait-ce qu’en raison de l’incertitude quant à la durée de la fermeture.
On aurait pu également avoir un effet de contagion, l’incertitude affectant d’autres Américains, ne serait-ce que par dépit pour leurs politiciens.
Les citoyens ont juste haussé les épaules et continué leur vie de tous les jours.
En effet, toutes les statistiques économiques publiées depuis la réouverture des bureaux gouvernementaux sont plus fortes que prévu et indiquent une économie qui n’a pas été affectée du tout. La création d’emplois en octobre, notamment, a été nettement plus forte qu'anticipé.
Il y a deux commentaires à faire à ce sujet. D’abord, cela en dit long sur l’indifférence des citoyens face à leurs politiciens et leur gouvernement. Il est certain que le niveau de cynisme face à la politique a monté d’un cran cet automne. Et il était déjà passablement élevé.
En passant, les problèmes avec l’introduction d’Obamacare n’arrangeront pas les choses.
C’est à la fois bon et mauvais. Bon parce qu’aucun gouvernement sur la planète n’a jamais créé un iota de richesse. Mauvais parce que si le pays affronte un méga-problème d'envergure nationale dont la résolution demande que les citoyens aient confiance envers leurss institutions politiques, vous êtes en difficulté.
Enfin, je remarque que la Bourse n’avait pas beaucoup été affectée par les événements de Washington. Comme si les investisseurs savaient que cela ne faisait pas de dommage à l’économie.
Il est par contre rassurant de voir que la croissance n’a pas été affectée et que les perspectives n’ont pas changé.
Bernard Mooney
