Le dilemme des investisseurs obligataires

Publié le 20/08/2012 à 09:27, mis à jour le 20/08/2012 à 09:28

Le dilemme des investisseurs obligataires

Publié le 20/08/2012 à 09:27, mis à jour le 20/08/2012 à 09:28

Dans un environnement oû les taux sont très déprimés, cette prime semble élevée. Or, elle est à un creux record, jamais les investisseurs n’ayant accepté si peu.

Autrement dit, il y a si longtemps que les taux baissent et sont bas que les investisseurs acceptent de plus en plus une faible récompense pour les risques assumés.

Le dilemme est évident. Le gestionnaire qui veut des obligations, mais sans prendre de risque, récolte des rendements minables. De plus, si les taux montent, il subira une douloureuse perte en capital.

Par ailleurs, si ce gestionnaire décide d’encaisser un rendement plus élevé, il doit ajouter au risque de hausse des taux le risque que l’émetteur ait des problèmes financiers. Et il ne faut pas se leurrer : ce ne sont pas les Johnson & Johnson de ce monde qui émettent des obligations de pacotille.

Jusqu’à maintenant, on assiste à la partie du cycle qui renforce la tendance. En effet, plus les sociétés ont accès à du capital à faible coût et moins les chances sont élevées qu’elles aient des problèmes financiers. Selon Moody, le taux de défaut actuellement est de 3,3% et sera d’ici un an sera de seulement 3,1%, ce qui est historiquement très bas.

Le vent peut changer très rapidement, les rafales pouvant provenir de l’économie et des fluctuations des taux d’intérêt. Ce n’est pas nécessairement pour demain, mais l’histoire nous enseigne que ce genre de situation se termine toujours mal. Tout ce qu’on ignore, c’est quand!

Bernard Mooney

 

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