Blogue. Je viens de lire un mémo de John Templeton qui me renverse. Avant de vous en parler, il faut vous présenter M. Templeton.

Décédé en juillet 2008, John Templeton a été un des plus grands investisseurs et gestionnaires de tous les temps. J’ai eu la chance de le rencontrer à une couple de reprises, ce qui à mon avis ont été parmi les moments les plus enrichissants de ma carrière.

Sa grande innovation fut de penser et d’investir de façon mondiale, ce qui était révolutionnaire et fort controversé dans les années 1940.

M. Templeton était un investisseur à très long terme et ce faisant, avait tendance à être résolument optimiste face à l’avenir. Particulièrement lorsque les marchés dégringolaient, il se faisait un devoir de rappeler le potentiel de gain à long terme de la Bourse.

Par contre, il n’hésitait pas à avertir des dangers des bulles (il a prédit l’éclatement de la bulle techno entre autres choses).

Il est donc loin de faire partie du clan de ceux que je nomme affectueusement les perroquets de l’apocalypse, ces «experts» constammment négatifs prédisant la fin du monde année après année (vous en connaissez, j’en suis sûr!).

Toujours est-il que le fils de John Templeton, Jack, a rendu public un mémo que son père aurait écrit le 15 juin 2005.

Ce mémo commence par ces mots : «Chaos financier- probablement dans plusieurs pays dans les cinq prochaines année».

«De plus en plus, les gens me demandent ce qui devrait survenir sur le plan financier. Je crois que les dangers sont plus nombreux et plus grands que jamais auparavant de mon vivant. Il est probable qu’au début de 2005 le sommet de la prospérité soit derrière nous. »

Je suis renversé par l’idée qu’il ait écrit ses mots, sachant son grand optimisme à long terme pour l’humanité.

Il continue en précisant que des facteurs comme le surplus de capacité, l’accroissement de la compétition et la hausse de l’endettement auront des effets dévastateurs. Il prédit ensuite que les obligations et les devises perdront de la valeur à un rythme accru.

Il termine en disant que le seul moyen de prospérer pendant cette période de chaos financier qui devrait durer plusieurs années est de conserver son capital dans les actions de ces entreprises qui ont les marges de profits les plus élevées et les profits en plus forte croissance.

Qu’en pensez-vous?

Bernard Mooney

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