Le même jour que Facebook a annoncé l'acquisition de WhatsApp, j'ai reçu ce courriel d'un lecteur :
«Comment se fait-il qu'une société comme Facebook a une capitalisation boursière plus grande que des géants comme Visa, Coca-Cola, Pepsi et McDonald's ?»
Voilà une superbe question qui nous permet de réfléchir aux difficultés d'évaluer une entreprise. La question de ce lecteur m'a surpris, car je ne m'étais pas rendu compte à quel point Facebook avait une valeur boursière si importante. La dernière fois que j'ai étudié cette entreprise, elle était la risée de l'univers financier à la suite d'un premier appel à l'épargne qui a frôlé le fiasco. Le titre a plus que doublé depuis, et on semble avoir oublié ce chapitre de l'histoire de Facebook.
C'est une belle illustration de la mémoire courte, approchant l'amnésie sélective, des investisseurs.
Au 31 décembre 2013, Facebook avait 2,5 milliards d'actions en circulation ; au 24 février et le titre se vendait à plus de 71 $ US. Ce qui lui donne une valeur de plus de 177 milliards de dollars américains (2,5 G x 71 $ US).
Dans le cas de Coca-Cola (4,5 G d'actions multipliés par un cours de 37,50 $ US), on arrive à une valeur boursière de 168 G$ US.
Pepsi vaut environ 120 G$ US, McDonald's, 96 G$ US, et Visa, 143 G$ US. Mon lecteur avait donc raison : Facebook vaut davantage actuellement que la plus importante société de boissons gazeuses du monde et que bien d'autres entreprises connues et dominantes. Que faut-il en penser ?