D'autres questions/réponses

Publié le 16/04/2010 à 13:26

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Publié le 16/04/2010 à 13:26

Voici d’autres questions/réponses…

PLUS : DES RÉPONSES...

N’hésitez pas à faire part de vos commentaires et questions….

Q : Je lis souvent que le volume de transaction est une donnée importante. Sur la Bourse de Toronto, quel est le volume quotidien représentatif (qui traduit par exemple que les investisseurs sont de retour et que la Bourse fonctionne… disons relativement bien ?

R : Je ne suis pas certain de bien comprendre votre question. Lorsque les marchés dégringolent comme ce fut le cas à la fin de 2008 et au début de 2009, les volumes ont tendance à être très élevés. Est-ce que cela signifie que la Bourse fonctionne bien ?

En 1973-74, lors de ce douloureux et long marché baissier, le volume de transaction a beaucoup baissé en raison de l’apathie généralisée des investisseurs. Le récent marché baissier n’a pas duré assez longtemps pour provoquer ce genre d’attitude.

D’autre part, les marchés boursiers sont de plus en plus dominés par les investisseurs institutionnels. Si vous voulez savoir si les petits investisseurs, je ne crois donc pas que le volume de transactions soit le meilleur indicateur. Vous devriez plutôt regarder du côté des entrées d’argent dans les fonds communs d’actions.

Q : Je m'étais inscrit à concours boursier avec de l'argent virtuel et j'ai terminé 20e sur 2 000. Suis-je prête à transiger à la Bourse d'après vous ?

R : Non, pas du tout, du moins pas sur la base seule de ce concours. Il y a tout un monde entre investir de l’argent virtuel et investir son propre argent, durement épargné. En fait, il est impossible d’apprendre de façon théorique à mater la Bourse : pour vraiment y arriver, il faut commencer par acheter ses premières actions et constater nos réactions.

C’est alors que vous serez capable de dire si vous êtes prêts ou non…..

C’est à peu près comme apprendre à nager. Vous pouvez lire tous les bouquins de la planète sur l’art de bien nager, mais vous ne pourrez apprendre qu’en plongeant dans l’eau.

Q : Quel est le meilleur moment pour acheter une action ou un FNB ?

R : Lorsque vous avez de l’argent !

Q : Parmi les raisons de vendre vous avez parlé de 3 raisons précises. Que pensez-vous de ceux qui affirment que l'on devrait vendre en partie un titre lorsqu'il accapare une trop grande proportion de nos actifs en portefeuille?

R : Cela peut effectivement être une bonne raison pour vendre un titre. J’ai écrit dans le journal de cette semaine que je commençais à réduire une participation dans un titre lorsqu’elle dépasse les 10 % de mon portefeuille (ce que je ne faisais pas lorsque j’étais plus jeune).

Si avoir un pourcentage élevé dans un titre vous fatigue ou vous stresse, vous devriez réduire, même si en théorie c’est une erreur.

Q : Que pensez-vous de la stratégie de vendre et acheter selon un pourcentage de gain ou de perte défini comparativement à une stratégie de buy and hold? De cette façon, on vend selon un taux fixe (5, 10, 15%), plutôt que sur une impulsion…

R : C’est une stratégie profondément stupide…(ou comme dirait un politicien : read my lips : S-T-U-P-I-D-E).

Lorsque j’étais rédacteur en chef du site internet Webfin.com, j’ai fait un sondage chez nos usagers. Je leur ai demandé après quel pourcentage de gains ils vendaient. La réponse : la majorité vendait après un gain de 20 % ! J’ai immédiatement compris pourquoi la plupart des investisseurs sont des perdants.

Pourquoi ? Parce que dans un portefeuille, la majorité des gains sera réalisée par une minorité de titres. Par exemple, si vous avez une douzaine de titres, deux ou trois seront des perdants, des erreurs. Deux ou trois par contre seront des coups de circuit alors que le reste aura une performance ordinaire.

Ainsi, si vous vendez vos titres gagnants après une hausse de 20-25%, vous charcutez les turbines de votre futur enrichissement.

Je parle par expérience. Mes plus graves erreurs et de loin, ont été de vendre des titres gagnants, pas après des gains ridicules de 20 %, mais après qu’ils aient doublé, triplé et plus encore.

Dans un grand moment de lucidité, Stephen Jarisloswky a déclaré : «Never sell a good asset». Voilà vraiment la clé pour vous enrichir…

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