Vivre sans gazon dans le 450

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Vivre sans gazon dans le 450

Publié le 08/05/2010 à 00:00

La maison de Lynda Milord était devenue trop grande. Séparée depuis deux ans, elle ne voulait plus avoir à entretenir un jardin.

Enseignante à l'école primaire Charles-Lemoyne de l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil, elle a opté pour une copropriété. " J'adore la banlieue et il n'y a aucun entretien à faire. "

Son unité mesure 1 284 pieds carrés et lui a coûté 212 000 $. Elle est située à l'angle des boulevards Gaétan-Boucher et Cousineau. Mme Milord a emménagé en novembre dernier.

Le développement qu'elle habite compte une trentaine d'immeubles d'une quinzaine d'unités chacun. Tous les services commerciaux sont disponibles à proximité.

La nouvelle propriétaire n'a pas l'intention de déménager de sitôt, mais si elle devait revendre sa copropriété dans trois ans, elle croit qu'elle pourrait en tirer 220 000 à 225 000 $.

C'est réaliste. Selon les prévisions les plus récentes de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), les propriétés du marché de la revente dans la région de Montréal devraient s'apprécier de 6 % d'ici 2012. Si celle de Mme Milord reproduit cette tendance, elle vaudra au moins 222 000 $ d'ici deux ans.

Guerre de clochers

La hausse de la valeur des propriétés de la banlieue dépendra beaucoup de ce qui se passe dans la ville centre. D'abord, la lutte à finir entre Montréal, Laval et Longueuil pour attirer des résidents influencera le prix des propriétés. " Ces trois villes rivaliseront de programmes pour attirer des résidents ", dit Michel Beauséjour, président de la Fédération des chambres immobilières du Québec.

Par ailleurs, les trois paliers de gouvernement effectueront des travaux majeurs sur l'autoroute Bonaventure, l'échangeur Turcot et le pont Champlain, trois accès au centre-ville de Montréal. Ces chantiers pourraient influencer les mouvements de population, dit M. Beauséjour.

Chose certaine, l'éventail des propriétés disponibles dans la couronne s'élargit. En raison de la hausse du prix des propriétés, les produits plus abordables, comme les copropriétés, sont apparus là où ils étaient rares auparavant.

" On trouve maintenant des copropriétés jusqu'à Saint-Basile-le-Grand sur la Rive-Sud ", dit Gilles Ouellet, consultant en marketing pour des projets de copropriétés dans la région de Montréal.

Dans la banlieue plus rapprochée, des projets importants voient le jour. À Repentigny, dans Lanaudière, la première pelletée de terre du projet Belvédère vient d'être célébrée, au bord du fleuve. L'immeuble de plus de 30 millions de dollars comprendra 106 unités, dont 45 ont déjà trouvé preneurs. Cela dit, la couronne de Montréal reste le domaine des maisons unifamiliales. Selon la SCHL, elles représentent 70 % de l'ensemble des mises en chantier.

Bertrand Recher, analyste de l'organisme pour la région de Montréal, note qu'avec le ralentissement économique, le marché de la Rive-Nord s'est équilibré pendant quelques mois. " Mais Laval, et surtout la Rive-Sud, sont restés vendeurs pendant cette période ", dit-il.

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