Mirlaw vend

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Mirlaw vend

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Mirlaw, propriété de Mirelis, de Suisse, et de la famille Lawee, de Montréal, a vendu pour au moins 65 millions de dollars d'immeubles depuis un an, selon nos sources.

Mirlaw n'a plus qu'une propriété : son siège social, rue Sainte-Catherine Ouest. Son portefeuille a fondu comme neige au soleil, passant de 750 000 à 125 000 pieds carrés.

Dernière transaction en date : le 507, Place d'Armes, gratte-ciel art déco des années 1930, vendu pour 22 millions de dollars en octobre. L'acheteur est un investisseur californien, Georges Marciano, fondateur de Guess Jeans.

En juillet, Mirlaw a aussi vendu aux familles Saputo et Borsellino le 50 et le 110, boulevard Crémazie Ouest, pour plus de 40 millions.

Alfred Lawee, président de Mirlaw, ne veut pas s'étendre sur les raisons de ces ventes. " Il y a plusieurs raisons. Et on a eu de très bons prix ", se contente- t-il de dire au téléphone.

Une partie de la réponse se trouve sans doute aussi du côté des projets des Lawee dans l'énergie. Le bras droit d'Alfred dans Mirlaw, son fils Philip, a pris des engagements importants. L'entreprise dont il est actionnaire, Hydroméga Services, est membre du consortium qui a remporté près de la moitié de l'appel d'offres de 2000 mégawatts d'énergie éolienne d'Hydro-Québec. Elle devra donc investir des millions de dollars sous peu.

Hydroméga doit aussi rembourser la dette qu'elle a contractée pour construire une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Magpie, en Minganie, inaugurée en juin.

La vente des immeubles de Mirlaw servira-t-elle à investir dans l'énergie ? Là-dessus, curieusement, le père et le fils se contredisent. " On a toujours fait ça. On a toujours financé Hydroméga ", dit Alfred Lawee. " Il n'y a pas de lien ", assure de son côté Philip.

Chose certaine, ce n'est pas demain la veille que Mirlaw pourra se refaire une aussi belle collection d'immeubles. " Je ne sais pas si on aura un jour un portefeuille comparable à celui qu'on avait ", convient Alfred Lawee.

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