Hausse des taxes sur la masse salariale à prévoir

Publié le 08/01/2013 à 18:31, mis à jour le 09/01/2013 à 10:19

Hausse des taxes sur la masse salariale à prévoir

Publié le 08/01/2013 à 18:31, mis à jour le 09/01/2013 à 10:19

Au lieu de tondre encore plus le contribuable pour résoudre le problème, on pourrait s’inspirer de ce qui s’est fait au Chili et dans une trentaine d’autres pays. Le Chili éprouvait des problèmes semblables aux nôtres il y a trois décennies. Ce pays entreprit alors une réforme misant sur les vertus de la responsabilité individuelle. Le ministre du Travail de l’époque, José Piñera (titulaire d’un doctorat en économie de l’Université Harvard, président-fondateur du International Center for Pension Reform), remplaça le système public de régime de retraite par un système de capitalisation et de comptes d’épargne-retraite individuels, où chaque travailleur dispose de son compte, géré par le secteur privé. Des gestionnaires privés de fonds communs de placement sont autorisés à gérer ces comptes d’épargne-retraite dans le cadre de règles strictes fixées par l’État. Le travailleur choisit librement ses fonds et ses administrateurs parmi ceux qui ont été approuvés, en fonction de sa tolérance au risque, de son âge, de sa sécurité financière, de sa famille, etc. Aujourd’hui, 95 % des travailleurs chiliens sont couverts par le nouveau système. Au cours des 26 premières années suivant son entrée en vigueur, le rendement annuel des épargnants, en tenant compte de l’inflation, s’est élevé à 10,3 %.

À la lumière des sociétés progressistes qui ont attaqué le problème sous un nouvel angle, on peut se demander si la meilleure façon de garantir l’avenir de l’épargne-retraite des jeunes Québécois d’aujourd’hui ne serait pas – tout en garantissant les prestations des retraités actuels comme l’a fait le Chili – de donner la liberté aux travailleurs toujours actifs de choisir d’investir pour leurs vieux jours dans leur propre compte d’épargne-retraite plutôt que de les forcer à dépendre de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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À propos de ce blogue. Adrien Pouliot, un avocat de formation, est un homme d’affaires qui a œuvré en communications d’abord à CFCF Inc. où il en est devenu le président puis comme propriétaire et président d’Entourage solutions technologiques. Il est actuellement président de Capital Draco Inc., un fonds d’investissement privé. M. Pouliot a siégé sur de nombreux conseils d’administration d’entreprises publiques et privées et d’organismes en santé et en éducation. Il a présidé le conseil de l’Institut économique de Montréal et de la Ligue des contribuables et il a été, en 2011, vice-président de la Commission politique de l’ADQ.

 

 

 

 

 

 

 

 

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