Succession du Campus Ubisoft: l'industrie du jeu insatisfaite

Publié le 26/10/2009 à 08:06

Succession du Campus Ubisoft: l'industrie du jeu insatisfaite

Publié le 26/10/2009 à 08:06

Par Denis Lalonde

Le campus Ubisoft fermera ses portes en juin prochain. Photo: LesAffaires.tv

L’industrie du jeu vidéo s’est dite insatisfaite de la nouvelle offre de formation faite par le consortium des collèges partenaires du Campus Ubisoft, qui fermera ses portes en juin prochain.

«Ce qui a été déposé, c’est du réchauffé. On nous demande des sommes astronomiques pour la poursuite d’un modèle de formation implanté depuis trois ans et offert gratuitement», affirme Pierre Proulx, directeur-général d’Alliance Numérique, organisme porte-parole de l’industrie du jeu vidéo dans le dossier.

Ce dernier précise que les grands studios québécois ont besoin des quelque 200 étudiants qui terminent leurs études collégiales chaque année: «Les formations collégiales sont bonnes, mais elles ne comblent pas l’ensemble des besoins québécois de l’industrie du jeu vidéo», dit-il. Alliance numérique compte donc mettre de l’avant sa propre proposition de plan de formation qui aura été approuvée par l’ensemble des studios et qui comblera l’ensemble de leurs besoins dans les régions de Montréal et de Québec.

«Nous voulons une structure qui va répondre aux besoins de tous les studios du Québec. Les programmes de formation actuels ne répondent pas à certains besoins de l’industrie, notamment au niveau des programmeurs. L’industrie québécoise du jeu vidéo a beaucoup grandi en dix ans. Les studios ont besoin dès à présent d’employés pour encadrer les étudiants qui émergent des rangs collégiaux», explique M. Proulx.

L’industrie québécoise du jeu vidéo dit avoir besoin d’une trentaine de programmeurs en chef chaque année. Des étudiants qui possèdent des baccalauréats, des maîtrises et même, éventuellement, des doctorats.

«Il faut amener les employés vers la formation continue. En ce moment, lorsque les studios ont besoin de programmeurs en chef, ils recrutent à l’étranger», fait remarquer Pierre Proulx, qui ajoute qu’aucune université n’était présente lorsque le consortium des Cegeps a déposé son plan de formation aux représentants de l’industrie du jeu vidéo.

«Lors des discussions, quand j’ai demandé où étaient les universités, on m’a répondu que c’était à développer…», dit-il. M. Proulx confirme qu’Alliance numérique a des discussions de prévues concernant divers programmes de formation avec quelques universités québécoises, mais qu’il est encore trop tôt pour être plus précis à ce sujet.

«L’étape suivante, c’est une rencontre avec le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) et du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Nous allons faire état de notre réflexion et du modèle sur lequel on travaille en ce moment», dit Pierre Proulx.

Le directeur-général d’Alliance numérique soutient que si toute l’industrie est derrière le plan, les ministères vont devoir suivre. M. Proulx souligne que le plan devra être souple et malléable pour s’adapter facilement aux besoins en constante évolution de l’industrie du jeu vidéo. «Nous ne voulons pas attendre 4 ou 5 ans avant de pouvoir modifier le plan d’enseignement. Si un important studio vient s’installer à Montréal et veut y créer 500 emplois, cela affectera toutes les entreprises déjà présentes ici.

Il faut donc pouvoir s’adapter rapidement pour répondre à ces nouveaux besoins», dit-il. Idéalement, Alliance numérique aimerait arriver à conclure une entente pour le nouveau programme de formation universitaire d’ici Noël, afin que tout soit prêt pour la rentrée scolaire de septembre 2010.

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