Entrevue n°233: Rachel Haot, chef du numérique, État de New York


Édition du 31 Janvier 2015

Entrevue n°233: Rachel Haot, chef du numérique, État de New York


Édition du 31 Janvier 2015

Par Diane Bérard
D.B. - Le label «ville intelligente» sonne élitiste : vous êtes «intelligent» ou «pas intelligent». Peut-on être un quart intelligent ?

R.H. - Bien sûr, ne laissons pas le mieux devenir l'ennemi du bien. L'expression «ville intelligente» ou «État intelligent» peut devenir contraignante. On ne doit pas écarter ou décourager les initiatives à petite échelle, simples et peu coûteuses. La ville «intelligente» ou l'État «intelligent», c'est une expression de marketing. Dans les faits, on n'est pas dans le tout ou rien. Ce qui compte, ce n'est pas le pourcentage «d'intelligence» d'un gouvernement, mais bien le pourcentage de préoccupation qu'il a de ses citoyens.

D.B. - Comment élabore-t-on un plan numérique ?

R.H. - On a tendance à ce concentrer sur les besoins, sur ce qui manque. Il faut aussi porter attention à ce qui existe déjà. Il y avait des initiatives numériques avant que j'arrive. Il faut en dresser l'inventaire et demander aux protagonistes ce qu'il leur faut pour poursuivre leurs projets. On vérifie aussi s'il existe des mesures de performance des initiatives existantes.

D.B. - Quel est, concrètement, le mandat d'un chef du numérique au gouvernement ?

R.H. - Tout gouvernement devrait viser cinq buts numériques : les infrastructures, c'est-à-dire le réseau ; l'accès aux données ; les services en ligne ; le développement et le soutien du secteur technologique ; et l'éducation.

D.B. - Vous dictez donc les priorités et les investissements numériques de l'État de New York ?

R.H. - Non, j'accompagne le gouvernement dans son plan de développement économique. Mes priorités sont à 100 % alignées sur celles de l'État. Je parle constamment à mes collègues de l'Empire State Development (EDS). C'est l'organisme de développement économique de l'État de New York.

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