Jack Dorsey confirmé aux commandes de Twitter

Publié le 05/10/2015 à 11:36

Jack Dorsey confirmé aux commandes de Twitter

Publié le 05/10/2015 à 11:36

Par AFP

Jack Dorsey. (Photo: Bloomberg)

Après des mois d'incertitudes, le site de microblog américain Twitter (NY: TWTR) s'en est remis lundi à son cofondateur Jack Dorsey, avec l'espoir de rasséréner les sceptiques et de redorer son blason.

M. Dorsey, 38 ans, retrouve le poste de directeur général qu'il avait été forcé d'abandonner en 2008, deux ans après avoir fondé la société avec Evan Williams, Noah Glass et Biz Stone.

Il reste également le patron de la société de paiements mobiles Square qu'il a fondée en 2009, a indiqué Twitter dans un document boursier lundi. Square doit être prochainement introduite en Bourse.

«C'est vraiment un jour très excitant pour moi», s'est réjoui M. Dorsey lors d'une conférence téléphonique, sans pour autant dire comment il comptait partager son temps entre Square et Twitter. Il ne percevra pas de salaire direct.

Son retour aux affaires avait été anticipé par beaucoup d'observateurs dès l'annonce le 11 juin de la démission de Dick Costolo, aux commandes depuis cinq ans. 

Le site avait toutefois affirmé peu après que la recherche se concentrerait sur «les candidats qui peuvent se consacrer entièrement à Twitter». Une condition qui semblait exclure Jack Dorsey.

«Nous avons auditionné plusieurs candidats», a expliqué Peter Curie, le président du comité de recherche, mais le conseil d'administration a été séduit, selon lui, par la nouvelle dynamique insufflée par Jack Dorsey pendant son intérim, les changements «fondamentaux» qu'il a déjà entrepris en peu de temps et la ligne de produits sur laquelle il travaille.

Relancer la croissance

M. Dorsey sera toutefois épaulé dans sa tâche par un acteur très respecté en interne: Adam Bain, 42 ans, qui a été propulsé directeur d'exploitation. Il supervisait jusqu'ici les efforts de monétisation et les activités publicitaires de Twitter.

Twitter a également promis des changements à venir au sein du conseil d'administration, à commencer par la nomination prochaine du nouveau président après le départ immédiat de Dick Costolo, l'ancien DG, qui occupait cette fonction depuis 2008. 

Les marchés semblaient apprécier ces décisions puisque le titre prenait 1,63% à 26,74 dollars dans les premiers échanges à Wall Street.

«Twitter a besoin d'une vision pour ses produits, et Jack en a des tonnes», faisait valoir récemment Chris Sacca, un investisseur connu dans la Sillicon Valley et fervent soutien de M. Dorsey dont la nomination met fin à «l'incertitude» sur la direction du groupe.

Elle permet à tout le monde de «se remettre au travail», selon le voeu de M. Sacca.

De nombreux candidats possibles pour le poste de directeur général ont été évoqués: les noms du numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg, du patron d'AOL, Tim Armstrong, ou encore d'une haute dirigeante d'Intel, Renée James, ont notamment été cités comme possibilités externes, tout comme plusieurs responsables de Google.

Jack Dorsey doit maintenant prouver qu'il peut remettre le site de microblog sur la voie de la croissance. 

La tâche s'avère difficile tant Twitter traverse une période d'importantes turbulences. L'action du groupe est malmenée en Bourse où elle est même tombée à un moment sous son prix d'introduction, qui avait été fixé début novembre 2013 à 26 dollars. 

Cette débandade est venue renforcer des inquiétudes latentes depuis plusieurs trimestres sur les perspectives de croissance du réseau social.

Twitter revendiquait 316 millions d'abonnés fin juin et seulement 44% d'entre eux se connectent tous les jours sur les 20 principaux marchés du réseau social. A titre de comparaison, 65% des 1,49 milliard d'utilisateurs de Facebook dans le monde y accèdent de manière quotidienne.

Le directeur financier, Anthony Noto, avait en outre avoué fin juillet qu'il n'y aurait pas de croissance importante et durable du nombre d'utilisateurs tant que Twitter ne toucherait pas le grand public.

Dans un commentaire aux airs de promesse de campagne, Jack Dorsey avait indiqué fin juillet aux analystes que «Twitter devrait être aussi facile que de regarder par la fenêtre pour voir ce qui se passe», mais il «doit aussi être le microphone le plus puissant».

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