Des briques de Lego géantes pour bâtir des centres de données


Édition du 17 Mai 2014

Des briques de Lego géantes pour bâtir des centres de données


Édition du 17 Mai 2014

Modules ou conteneurs ?

Sun Microsystems a commencé de vendre ses conteneurs à compter de 2008, puis IBM et HP lui ont emboîté le pas rapidement. Malgré tout, leurs conteneurs ont surtout été achetés par des clients ayant des besoins plus ou moins ponctuels. «Les conteneurs sont encore un produit de niche, qui servent notamment dans les endroits reculés ou pour bonifier rapidement la capacité d'un centre existant», reconnaît Dan McMullen, d'IBM Canada. Par exemple, les conteneurs d'IBM ont été déployés en plein air, dans le nord de l'Alberta, à proximité de sites d'extraction des sables bitumineux. Pour Dan McMullen, toutefois, il n'y a pas de doute que l'industrie aille vers le modulaire, que ces modules prennent la forme de conteneurs ou non.

Microsoft, Amazon et Google font partie des pionniers qui ont commencé dans les années 2000 à recourir à des conteneurs assemblés à la chaîne, dont certains s'accumulent sur des terrains qui constituent des centres de données en plein air. Les conteneurs permettent à ces géants d'augmenter leur capacité à mesure que leurs besoins grandissent, tout en diminuant leurs coûts. Cette approche, par contre, est longtemps restée l'apanage d'entreprises opérant à une échelle démesurée.

Une vélocité hors de l'ordinaire

L'américaine IO, qui partage son savoir-faire par l'intermédiaire de l'Open Compute Project, a toutefois changé la donne en 2011. Cette année-là, elle bâtissait l'un des plus grands centres de données du monde en 90 jours, dans un immeuble du New Jersey anciennement occupé par le New York Times. Alors que la construction d'un centre de données de cette envergure peut prendre jusqu'à trois ans, il va sans dire que la vélocité d'IO sortait de l'ordinaire. Pour y parvenir, IO s'est contentée de remplir l'immeuble des conteneurs qu'elle fabrique à la chaîne, faisant l'économie de travaux majeurs de rénovation, qui auraient été nécessaires entre autres pour contrôler la température ambiante : «On fabrique nos modules en Arizona, puis on les envoie dans nos centres de données à mesure qu'ils prennent de l'expansion», explique Jason Ferrara, vice-président du marketing chez IO.

IO, qui qualifie ses conteneurs de modules, n'hésite pas à les vendre à ses concurrents. L'entreprise continue par ailleurs à en équiper ses propres centres de données, qui s'étendent aujourd'hui jusqu'à Singapour.

Alors que l'avenir des centres de données modulaires est prometteur, il n'est pas dit que les modules verticaux de Vert.com verront le jour. L'entreprise n'a pas encore vendu son premier module et elle ne semble pas avoir les moyens d'en bâtir un premier, ne serait-ce que pour prouver au monde que son approche fonctionne. Malgré tout, les fondateurs de Vert.com demeurent convaincus d'être assis sur une mine d'or : «On pense qu'on a une solution modulaire supérieure pour les déploiements à plus grande échelle», persiste à dire Éric Mateu.

Le centre de données modulaire offre une plus grande flexibilité tout en procurant les avantages de coûts découlant de la standardisation.

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